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footC3 - Inter Milan: Mazzarri ne trouve pas la clef (MAGAZINE)

Milan, 21 oct 2014 (AFP) - Le jeu de l'Inter Milan est toujours aussi flou, quinze mois après l'arrivée sur le banc de Walter Mazzarri, et le public et son président commencent à perdre patience, alors que Saint-Etienne arrive jeudi en Europa League.

"Je veux des résultats", martèle Erick Thohir, patron de l'institution "nerazzurra" depuis près d'un an, en écho aux concerts de sifflets qui accompagnent désormais Mazzarri à San Siro. L'Inter n'a pris qu'un point en trois matches de Championnat d'Italie, chutant lourdement à domicile contre Cagliari (4-1) et à la Fiorentina (3-0) avant de sauver le nul contre Naples (2-2). Heureusement, les joueurs semblent toujours derrière le coach. L'énergie mise dans le dernier quart d'heure contre Naples pour égaliser deux fois, dimanche, n'est pas celle d'un groupe qui aurait lâché son entraîneur. "Contre le Napoli nous avons su nous relever, mais pour les 31 prochaines journées, je veux des résultats", répète le propriétaire indonésien de l'Inter. A 10 points du leader, la Juventus Turin, après seulement sept journées, l'Inter a raté son entame, et le système Mazzarri ne convainc pas. L'apôtre de la défense à trois ne parvient pas à trouver une cohérence dans les prestations de son équipe. Sa "Sainte Trinité" défensive, Jonathan-Andrea Ranocchia-Nemanja Vidic prêche dans le désert. Le Serbe Vidic, ex-capitaine de Manchester United et recrue phare, est notamment à des années lumières de son niveau. Il a déjà coûté trois buts à l'Inter sur de grosses erreurs techniques, et pris un carton rouge. Selon la presse italienne, une partie de l'état-major de l'Inter doute que le technicien toscan soit l'homme de la situation. Très mauvais perdant, Mazzarri trouve toujours des excuses, souvent arbitrales, aux échecs. Saura-t-il se remettre en question? Le patron du syndicat des entraîneurs italiens, Renzo Ulivieri, qui fut son mentor, dit qu'il est un bon entraîneur, mais qu'il "a un défaut": "Une fois, après une défaite, je voudrais l'entendre dire que son équipe a perdu parce que les autres ont été plus forts. Le jour où cela arrivera, je sablerai le champagne!" Après Cagliari, Mazzarri avait admis lèvres serrées que son équipe avait raté son match. Exclu contre Naples pour un "vaffa..." à l'arbitre, il ne s'est pas exprimé devant les médias après la rencontre. Même Massimo Moratti, ex-patron de l'Inter, devenu président d'honneur après avoir vendu à Thohir, rappelle que "le foot est lié aux résultats". L'homme qui a débauché Mazzarri de Naples en 2013 rappelle qu'ils doivent s'améliorer, "sinon il aura des ennuis". Le directeur technique nerazzurro, Piero Ausilio, a déjà dû répondre à la question du licenciement. "Non, il n'y a pas de codicille dans son contrat" en cas de non-qualification pour une coupe d'Europe, a-t-il précisé. Thohir, "en tant que leader", ne cherche pas "à trouver un coupable" et n'accable pas Mazzarri nommément. Mais le match contre Saint-Étienne vaut cher, pour le technicien comme pour l'Indonésien, qui avait donné la leçon la semaine dernière en annonçant que le foot italien filait vers le huit ou neuvième rang européen s'il continuait dans cette direction. Il parlait de business, pas d'entraîneurs, mais Mazzarri serait doublement bien inspiré de gagner jeudi. eba/pgr/jcp

(AFP)

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