Cotisations du 2e pilierCaisses de pension: 48% des Suisses prêts à payer plus
Plus des deux tiers des sondés, soit 68%, estiment en outre qu'il faudrait abaisser l'âge à compter duquel il devient obligatoire de contribuer au 2e pilier, actuellement 25 ans.

Près de la moitié des Suisses serait prêts à payer des cotisations plus élevées à leur caisse de pension, si cela permettait de garantir le niveau de leur rente, selon un sondage.
En revanche, ils ne sont plus qu'un tiers (32%) à vouloir travailler au- delà de l'âge légal actuel de la retraite.
De manière générale, la population reconnaît qu'il n'est possible de conserver à long terme les rentes à leur niveau actuel qu'avec une contrepartie, a relevé mercredi à Zurich Werner Rutsch, un responsable de la société AXA Investment Managers, laquelle a réalisé l'étude. Il est ainsi particulièrement remarquable d'observer que 48% des personnes sondées se soient dites prêtes à voir les prélèvements pour le 2e pilier augmenter.
Plus des deux tiers des sondés, soit 68%, estiment en outre qu'il faudrait abaisser l'âge à compter duquel il devient obligatoire de contribuer au 2e pilier, actuellement 25 ans. Ces deux mesures affichent les plus hauts taux d'acceptation. La proposition de réduire les rentes ne fait en revanche pas recette, seuls 21% des personnes interrogées y étant favorables.
L'idée de réduire les rentes recueille le plus grand nombre d'opinions favorables chez les personnes âgées entre 18 et 24 ans, alors que cette proposition est largement rejetée par les rentiers. La haut degré d'acceptation observé chez les jeunes s'explique par le fait que l'âge de la retraite est encore éloigné pour cette population.
Test de connaissances
L'enquête a également porté sur les connaissances de la population en matière de prévoyance professionnelle. Ainsi 90% des sondés ont répondu de manière correcte à la question de savoir si une partie des avoirs du 2e pilier peuvent être utilisés pour l'acquisition d'un bien immobilier.
Interrogés sur l'âge légal de la retraite, 90% des hommes ont coché la bonne réponse, à savoir 65 ans, alors que le taux de réponses juste est tombé à 54% chez les femmes, lesquelles peuvent prendre leur retraite à 64 ans. Selon AXA Investment Managers, la différence peut s'expliquer par le fait que l'âge de la retraite des hommes n'a jamais changé depuis l'introduction de l'AVS, alors que celui des femmes est passé de 65 à 62 ans dans les années 60, avant de remonter à 64 ans.
Menée au début de l'été par AXA Investment Managers en collaboration avec l'institut de sondages Isopublic, l'enquête a concerné 601 assurés âgés de plus de dix-huit ans et 88 assurés passifs des trois régions linguistiques de Suisse. L'étude a été effectuée pour la 2e année consécutive.