Venezuela: Caracas dénonce «une intervention étrangère»

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VenezuelaCaracas dénonce «une intervention étrangère»

Le gouvernement Maduro accuse Washington d'orchestrer l'exode des Vénézuéliens pour justifier une future intervention.

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LEs services de renseignements vénézuéliens ont mené une perquisition dans les bureaux du chef de l'opposition Juan Guaido, actuellement en Europe. (Mardi 21 janvier 2020)

LEs services de renseignements vénézuéliens ont mené une perquisition dans les bureaux du chef de l'opposition Juan Guaido, actuellement en Europe. (Mardi 21 janvier 2020)

AFP
Le secrétaire d'État américain a appelé à en «finir avec la tyrannie» de celui qu'il ne considère plus comme le président du Venezuela. (Lundi 20 janvier 2020)

Le secrétaire d'État américain a appelé à en «finir avec la tyrannie» de celui qu'il ne considère plus comme le président du Venezuela. (Lundi 20 janvier 2020)

AFP
L'opposant Juan Guaido s'est rendu dimanche en Colombie pour rencontrer le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. (19 janvier 2020)

L'opposant Juan Guaido s'est rendu dimanche en Colombie pour rencontrer le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. (19 janvier 2020)

AFP

Le gouvernement de Nicolas Maduro a affirmé vendredi que l'exode de centaines de milliers de Vénézuéliens fait partie d'un plan conduit par les Etats-Unis. Leur but étant d'intervenir dans ce pays producteur de pétrole.

«Ils élaborent un contexte artificiel, un scénario, afin de justifier l'intervention au Venezuela et ce scénario s'appelle crise humanitaire», a expliqué à la presse la vice-présidente Delcy Rodriguez.

Elle a porté cette accusation à l'issue d'une rencontre avec Matthew Crentsil, délégué au Venezuela du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), et Peter Grohmann, représentant des Nations unies au Venezuela.

Pour Mme Rodriguez, c'est le Pentagone qui est derrière tout cela, ainsi que des membres de l'Union européenne et des pays du «Groupe de Lima», notamment le Brésil, l'Argentine, la Colombie et le Mexique, très critiques à l'encontre du président vénézuélien. «Ils sont immoraux en essayant d'accuser le Venezuela de quelque chose qui n'existe pas», a affirmé la vice-présidente.

Selon les Nations unies, plus de 1,6 million de Vénézuéliens - sur une population de 30,6 millions - ont émigré depuis 2015. Ils fuient la pauvreté et les pénuries dans leur pays ainsi qu'une l'hyperinflation qui pourrait dépasser les 1'000'000% cette année, selon le Fonds monétaire international (FMI).

Campagne de droite

Cette semaine, M. Maduro a déploré que des Vénézuéliens «soient partis pour devenir des esclaves économiques simplement parce qu'ils ont entendu qu'ils devaient quitter leur pays». Selon lui, cet exode massif est dû à une campagne de droite.

Mme Rodriguez a indiqué que vendredi, à l'issue de la rencontre, il a été convenu de travailler avec l'UNHCR et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin de connaître dans quelles proportions le «Groupe de Lima» a, selon elle, «de manière malsaine et perverse afin d'attaquer notre patrie» gonflé le nombre de migrants. Elle a également attaqué le gouvernement colombien, affirmant que la «crise humanitaire» se déroule en réalité dans ce pays voisin.

Le gouvernement colombien, qui qualifie Maduro de «dictateur», affirme que près d'un million de Vénézuéliens sont entrés sur son territoire à la suite de la crise. Caracas soutient de son côté continuer à accueillir des personnes qui fuient le conflit armé dans ce pays voisin. Selon le gouvernement de Maduro, près de six millions de Colombiens vivent au Venezuela.

(ats)

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