A comme Assises. Dans un premier temps, les chefs de mise en examen retenus pouvaient mener à un procès devant la cour d'assises. Mais dans le renvoi des prévenus, la chambre de l'instruction de la cour d'appel fait tomber la qualification de bande organisée.

B comme Belgique, où travaillaient plusieurs prostituées citées dans le dossier. Elles peuvent y opter pour le statut de travailleur indépendant. Les maisons closes sont autorisées dans certaines villes.

C comme Carlton.Un des hôtels prestigieux de Lille, où commencent les premières investigations en 2011. Il donne son nom à l'affaire pour le grand public mais il n'en est pas le théâtre et Dominique Strauss-Kahn n'y a vraisemblablement jamais mis les pieds.

D comme «Dossier». Selon une source judiciaire, c'est un des surnoms donnés aux prostituées dans les conversations entre un des principaux prévenus et certains de ses contacts.

E comme Elysée, c'était l'ambition de Dominique Strauss-Kahn, donné comme favori dans la course à la présidence de la République, stoppé net dans son ascension politique après les scandales du Sofitel de New York et du Carlton de Lille.

F comme franc-maçonnerie. Le Grand Orient de France avait indiqué avoir suspendu quatre de ses membres mis en examen dans cette affaire et avait indiqué qu'ils seraient exclus de cette loge, s'ils étaient condamnés.

G comme Garçonnière.Les juges reprochent à DSK la mise à disposition, pour les soirées, d'un appartement dont il était «locataire de fait»: il aurait ainsi «accompli un acte matériel de proxénétisme».

I comme Instruction. Trois juges ont travaillé sur l'instruction de l'affaire, dont l'une d'entre eux étaient spécialisées dans les affaires financières. Le dossier d'instruction compte 33 tomes et 6.800 cotes.

J comme Julot casse-croûte, un terme d'argot couramment utilisé pour désigner des proxénètes de petite envergure.

K comme (René) Kojfer,premier mis en examen, chargé des relations publiques à l'hôtel du Carlton au coeur de Lille.

L comme Libertinage. C'est la ligne de défense de Dominique Strauss-Kahn: il ne savait pas que les jeunes femmes étaient des prostituées rémunérées, mais pensait participer à des soirées libertines.

N comme Notes de frais, celles des entrepreneurs du Pas-de-Calais mis en cause dans l'affaire, et qui seront épluchées par le tribunal. Elles servaient apparemment à éponger les frais des prostituées et divers voyages.

P comme police.Alors qu'il est encore patron de la sûreté départementale du Nord, le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde est rattrapé par l'affaire et mis en examen pour proxénétisme aggravé et recel d'escroquerie en octobre 2011.

Quelques jours plus tard, le patron de la police du Nord, Jean-Claude Menault, est muté après avoir été placé en garde à vue cinq heures par l'IGPN (Inspection générale de la police nationale, la «police des polices») dans cette affaire, dans laquelle il n'a jamais été poursuivi.

R comme Réseau. Les prévenus doivent tous répondre du chef de proxénétisme aggravé en réunion.

S comme SMS,un mode d'échanges très utilisé semble-t-il par les protagonistes et très surveillé pendant l'enquête.

W comme Washington, où Dominique Strauss-Kahn était patron du Fonds monétaire international et où se sont rendus à trois reprises ses amis nordistes Fabrice Paszkowski, David Roquet et Jean-Christophe Lagarde.

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