Portugal: Célèbre torero suspecté de maltraitance

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PortugalCélèbre torero suspecté de maltraitance

Un cavalier professionnel renommé a été appréhendé mercredi, au Portugal, pour avoir mal nourri ses chiens.

Joao Moura a été arrêté mercredi.

Joao Moura a été arrêté mercredi.

Keystone

Un torero renommé au Portugal, soupçonné de mauvais traitements sur des chiens souffrant de malnutrition, a été arrêté, a annoncé jeudi la gendarmerie. Joao Moura, cavalier professionnel de 59 ans, a lui-même reconnu auprès de médias locaux avoir été arrêté mercredi.

Des gendarmes d'une unité consacrée à la protection des animaux et de la nature l'ont interpellé dans sa propriété située près de Monforte (sud) et saisi 18 lévriers «malnutris» qui vivaient dans des conditions «insalubres», a précisé la gendarmerie dans un communiqué.

Le dossier a été remis aux tribunaux, qui devront désormais décider de le juger ou pas pour traitement cruel envers des animaux, un délit passible d'une peine allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement. «J'ai été arrêté pour être entendu par la gendarmerie. J'avais des chiens un peu plus maigres et quelqu'un l'a dénoncé, c'est tout», a déclaré le torero au site spécialisé en tauromachie Farpas. «Je n'ai tué personne, je n'ai volé personne et je n'ai pas maltraité mes chiens», a-t-il souligné. D'après la télévision TVI, un de ses chiens est mort jeudi.

Mort symbolique

Au cours de sa carrière longue de plusieurs décennies, Joao Moura s'est produit dans des arènes du Portugal, d'Espagne et d'Amérique latine. En 2013, son fils Joao Moura junior avait provoqué un tollé en publiant sur son compte Facebook des images d'un groupe de chiens de race pitbull attaquant une vachette sur sa propriété rurale.

Au Portugal, la mise à mort du taureau dans l'arène est interdite depuis le XVIIIe siècle, le dernier acte de la «tourada» étant joué par les «forcados», anonymes héritiers du valet de ferme, dont le rôle est d'immobiliser la bête à mains nues dans une mort symbolique. Avant leur entrée en scène, un torero à cheval plante une série de banderilles sur le dos de l'animal.

Si la pratique est contestée par certains mouvements de protection des animaux, elle est globalement tolérée par le reste de la société portugaise.

(AFP)

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