Tennis«C’est un long chemin, mais je suis prêt»
Discret ces derniers mois, Roger Federer a joué le jeu d’une interview samedi sur la «SRF». Il s’est livré sur ses blessures, mais aussi son retour au jeu et ses ambitions.
- par
- Sport-Center

Roger veut prendre le temps de se rétablir complètement avant de revenir à la compétition.
Entre confinement et convalescence, Roger Federer était absent de la scène médiatique. La dernière apparition du Bâlois sur un court de tennis remonte à février et un match de charité en Afrique du Sud contre Rafael Nadal. Invité par Olivier Borer samedi, le «Maître» a fait le point sur sa situation sur le plateau de la «SRF». Il y aborde les blessures, les Jeux Olympiques ou encore son inéluctable fin de carrière.
Depuis le mois de février, le Suisse souligne n’avoir pu jouer au tennis qu’une seule fois depuis l’exhibition face à son rival espagnol. «Bon, j’ai tapé plusieurs fois contre un mur», a nuancé «RF». La faute à un genou récalcitrant qui a nécessité deux arthroscopies ces cinq derniers mois. Mais le rétablissement est en bonne voie: la reprise de l’entraînement est prévue pour la mi-août. L’objectif? «Être à nouveau en forme à 100% le 1er janvier».
Dans son viseur se trouve l’Open d’Australie 2021, mais principalement les Jeux Olympiques de Tokyo. «Bien sûr, je veux une médaille là-bas. Que ce soit en simple, double ou double mixte» souligne l’homme aux vingt titres en Grand Chelem. «Je suis impatient de voir à quoi ressemblera Tokyo et j’espère que les jeux pourront avoir lieu en 2021!» se réjouit-il, tout en prenant des pincettes quant à l’évolution de l’impact de la pandémie de coronavirus sur le sport mondial.
Roger Federer s’est aussi exprimé sur la situation sanitaire, que sa famille «prend très au sérieux». Comme tout le monde, il a été contraint de restreindre ses contacts durant le confinement: «Je n’ai jamais vu mes parents et mes amis».
Ensuite est venue la question qui hante tous ses fans, celle de la fin de carrière de celui qui compte vingt grands Chelem à son palmarès. À bientôt 39 ans (8 août), cette question est inéluctable. Ce à quoi le champion a répondu prudemment: «Il est clair que je suis à la fin de ma carrière. Je ne peux pas dire comment je serai dans deux ans». Cela dit, il est apparu très détendu et serein lors de l’entretien, soulignant ne pas vouloir se mettre la pression. La première étape est d’abord de se remettre d’aplomb: «C’est un long chemin, mais je suis prêt».