Football«Ceux qui voulaient nous déstabiliser ont échoué»
Après le 3-0 contre l'Estonie, Vladimir Petkovic est apparu soulagé. Le coach national fustige le comportement de certains. Il a mis les choses au point avec Lichtsteiner.
- par
- Nicolas Jacquier

Lichtsteiner et Petkovic ont longuement discuté.
Vladimir Petkovic respire mieux. Apparu tendu 24 heures plus tôt à la même place suite aux tensions nées de l'offensive verbale de quelques internationaux, sélectionnés (Lichtsteiner) ou non (Barnetta, Schwegler, Degen) à propos d'une supposée crise identitaire, le sélectionneur helvétique a réussi à éteindre l'incendie. Son groupe a solidairement répondu présent, confirmant au petit trot la bonne impression qu'il avait laissé contre la Lituanie (4-0 à Saint-Gall) et en Pologne (2-2 amicalement) en fin d'année.
«J'avais dit qu'il n'y avait pas de match facile, ça s'est vérifié, cela n'a pas été facile. Après le 2-0 rapidement obtenu, nous avons manqué de concentration et perdu le bon rythme (...) Il manquait toujours quelque chose, notamment au niveau de la dernière passe.»
Ce large succès, plus alimentaire que vraiment convaincant, permet de désamorcer la crise qui couvait. Petkovic à la relance: «Certains ont cherché à provoquer des polémiques inutiles mais ils n'ont pas réussi. Ceux qui voulaient nous déstabiliser ont échoué. Bien sûr, tout cela a provoqué un peu de nervosité. Il n'est pas question d'une union sacrée retrouvée puisqu'elle a toujours existé. D'ailleurs, il n'y a jamais eu de crise. Regardez ce qui se passe à l'entraînement d'ailleurs... Vous voyez bien que tous les joueurs sont derrière moi.»
Dès mercredi soir, Stephan Lichtsteiner avait cherché le dialogue avec Petkovic suite à ce qu'il avait confié à plusieurs médias. Car conscient de l'impact que ses déclarations incendiaires allaient susciter. «J'ai eu une longue explication avec lui, on s'est mis autour d'une table pour discuter, dévoile Petkovic. Il avait son opinion, je l'ai respectée. Je préfère des joueurs qui s'expriment et vous redonnent ensuite ce qu'ils sont sur la pelouse. Pour moi, le problème n'est pas réglé puisqu'il n'a jamais commencé.»
Voilà qui a le mérite d'être clair. Cela s'appelle une mise au point victorieuse...