FIFAChampagne évincé: «J'étais devenu trop puissant»
Le candidat à la présidence de la FIFA est revenu sur son éviction de la haute instance en 2010.
Jérôme Champagne, candidat à la présidence de la FIFA, a assuré que sa volonté d'«engager des réformes» lui avait valu d'être évincé de l'instance en 2010, tout en refusant de «dire du mal» du président sortant, Sepp Blatter.
«Certains avaient peur de perdre leurs privilèges (...) Pour d'autres, j'étais devenu trop puissant», assure le Français âgé de 57 ans dans une interview publiée dimanche par l'hebdomadaire SonntagsBlick. Le Matin Dimanche affirme lui que Champagne a touché un «parachute doré (...) estimé à 3,5 millions de francs suisses» lors de son éviction, ce qui «risque d'être utilisé à son encontre par ses adversaires» à l'élection.
Interrogé par le SonntagsBlick sur ses relations avec Blatter, dont il est réputé être proche, Jérôme Champagne a répondu: «Je ne dirai rien de mal sur Sepp Blatter, il a fait beaucoup de bien pour le football». Par ailleurs, «en tant que diplomate, j'étais, avant de travailler pour la FIFA, déjà actif au Brésil, et on ne voulait pas de moi pour le Mondial du Brésil (en 2014, ndlr), car j'avais critiqué des fonctionnaires», poursuit-il.
Champagne a en outre réfuté avoir de mauvaises relations avec son compatriote Michel Platini, président de l'UEFA et lui aussi candidat à la tête de la FIFA. «Nous avons des conceptions différentes», a-t-il dit. «J'ai étroitement travaillé avec lui pour le Mondial 1998 en France, je l'ai soutenu», a-t-il ajouté.
Champagne a travaillé 11 ans à la FIFA, où il a occupé de hautes fonctions: secrétaire général adjoint (2002-2005), délégué du président (2005-2007) et directeur des relations internationales (2007-2010).