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sportCIO - JO: Oswald veut réduire la taille de certains sports pour en intégrer d'autres

Le Suisse Denis Oswald, l'un des six candidats à la présidence du Comité international olympique (CIO), a exposé lundi ses idées pour les JO, prônant notamment une réduction de la taille de certains sports pour permettre l'intégration au programme d'autres qui frappent à la porte.

"L'approche que je fais est de ne pas se limiter à 28 sports. Je pense qu'on pourrait réduire la dimension de certains sports par exemple en tenant compte pas seulement de l'universalité de certains sports, mais de l'universalité des disciplines à travers les grands sports", a déclaré le président de la Fédération internationale d'aviron (FISA) lors d'une conférence de presse à Lausanne. "Il y a certaines disciplines qui ne sont pas forcément universelles, où il n'y a que quelques pays qui peuvent faire des médailles et je pense que si on faisait une revue de cette manière là, on pourrait arriver à réduire le nombre d'épreuves, réduire le nombre d'athlètes, ce qui créerait de la place pour d'autres sports", a précisé l'ancien rameur, médaillé de bronze aux Jeux de 1968. "Je ne veux pas prendre un sport en particulier, mais il y a des disciplines qui sont assez similaires et que le même athlète peut gagner", a-t-il ajouté. "Surpris" du sort de la lutte Le Suisse n'a pas caché qu'il avait été "surpris de la décision" prise en février par ses collègues de la commission exécutive du CIO qui ont éliminé la lutte du programme central des JO de 2020, la condamnant ainsi à postuler de nouveau pour une place. "C'est un sport de base qui ne nécessite pas beaucoup d'équipements, un sport qui est aussi naturel pour l'homme que de courir ou de lancer quelque chose. Que la Fédération - la FILA - n'avait pas fait les efforts qu'on attendait d'elle, c'est vraisemblable. Mais je pense qu'il y avait d'autres moyens de lui donner un avertissement qu'en l'excluant", a estimé l'ancien patron de l'Association des fédérations de sports olympiques d'été (ASOIF). "Si, comme cela devrait être le cas, la lutte revient dans le programme, on n'aura pas atteint le but qu'on voulait atteindre, c'est-à-dire avoir un nouveau sport dans le programme", a-t-il ajouté. Soutien de membres du CIO A l'heure où certains dirigeants ambitionnent de lancer toutes sortes de Jeux mondiaux, le Suisse estime que son "expérience particulière" peut lui permettre de réussir à maintenir l'unité du mouvement olympique, dont certaines composantes ont des intérêts bien différents. "Je pense que les Jeux doivent rester uniques et que nous devons empêcher la naissance de manière un peu chaotique de toutes sortes de compétitions qui pourraient rentrer en concurrence", a-t-il fait valoir. "Ces compétitions, si de manière réaliste pouvaient exister, ce dont je doute fortement, ne serait pas une véritable menace pour les Jeux, mais pourrait diminuer leur signification, diminuer leur prestige et pourrait créer des problèmes", selon lui. Aussi Denis Oswald plaide pour des "solutions plus souples" pour l'attribution des jeux Olympiques. Quant au CIO lui-même, il souhaite un rééquilibre entre la commission exécutive et les membres, en confiant à ceux-ci plus de responsabilités. A 66 ans, le professeur dit avoir été sensible au soutien exprimé par d'autres membres du CIO qui l'ont poussé à se lancer. Face à "cinq solides candidats" - l'Allemand Thomas Bach, l'Ukrainien Sergeï Bubka, le Portoricain Richard Carrion, le Taïwainais Ching-kuo Wu et le Singapourien Ng Ser Miang -, il sait que l'élection le 10 septembre à Buenos Aires ne sera pas facile: "cela ne sera pas que le mérite, c'est aussi partiellement une décision politique". stp/bm

(AFP)

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