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JOCIO - L'Allemagne fière de l'élection de Thomas Bach (MAGAZINE)

Du monde du sport à la chancelière Angela Merkel, toute l'Allemagne a salué avec enthousiasme et fierté l'élection de Thomas Bach à la présidence du CIO, mardi à Buenos Aires, insistant sur "l'honneur" que représentait pour le pays cette première allemande.

"Le Dieu de l'Olympe est désormais un Allemand", a annoncé le quotidien Bild sur la page d'ouverture de son site internet dès l'annonce du verdict, avec une photo tout sourire de l'élu, "l'homme le plus puissant du monde sportif" pour l'hebdomadaire Der Spiegel. "C'est formidable pour le sport et pour tout le pays", estimait Christa Thiel, vice-présidente du Comité olympique national (DOSB) et présidente de la Fédération de natation, soulignant "les connaissances solides et l'énorme expérience" de son ancien patron à la DOSB. "C'est la reconnaissance de son excellent travail et un signe d'estime pour les sports allemands", soulignait pour sa part Wolfgang Niersbach, président de la Fédération allemande de football (DFB), alors que le légendaire Franz Beckenbauer insistait sur "l'honneur" que représente cette élection "pour nous tous". Le sélectionneur Joachim Löw rappelait même que "la Mannschaft avait croisé les doigts avant l'élection" d'un candidat allemand "fan de football", à quelques heures du match aux Iles Féroé. Le sentiment de "fierté" était également exprimé par la star allemande du basket Dirk Nowitzki, alors que le triple champion olympique de canoé Andreas Diettmer glissait "qu'un Allemand à la tête du CIO ne représentera pas une gêne pour une candidature olympique allemande". "En tant que nouveau président du CIO et sportif juste, il ne pourra plus soutenir une potentielle candidature de Munich, faisait toutefois remarquer le maire de Munich, Christian Ude. Mais je suis persuadé que l'on continuera le travail excellent avec le DOSB et son successeur". La capitale bavaroise serait tentée par une nouvelle candidature olympique, après l'échec pour l'organisation des JO-2018. Le monde politique n'était pas en reste, à l'image de la chancelière Angela Merkel, qui exprimait dans un communiqué sa joie "de voir avec vous l'Allemagne continuer à être représentée de manière prestigieuse sur la scène internationale". "Une situation historique", pour le ministre de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, qui rappelait que le gouvernement avait "fermement soutenu cette candidature". Quelques voix apportaient toutefois un bémol dans ce concert de louanges. Comme celles de Dagmar Freitag, le président de la Commission sport au Bundestag, et du discobole Robert Harting. "J'ai évidemment des espoirs, des attentes et des exigences de cette présidence, soulignait Dagmar Freitag, insistant sur la nécessité de plus de "transparence", et de JO qui "ne soient pas plus longtemps placés sous le signe de la commercialisation et de la maximalisation des profits pour le CIO". "Je n'ai rien à dire à M. Bach. Quand on parle de lui, j'ai le sentiment qu'il ne s'est jamais préoccupé d'autres choses que de la présidence du CIO, jamais vraiment intéressé à nous ni à son poste de président du DOSB", assurait de son côté Harting, champion olympique et du monde. sg/gv

(AFP)

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