Affaire MarieClaude Dubois déjà interrogé neuf fois
Le procureur général du canton de Vaud, Eric Cottier, reprend l'enquête contre l'homme accusé du meurtre de Marie. Plus de trente témoins ont été entendus. Une, voire deux expertises psychiatriques sont également prévues.
- par
- ATS/

Marie, la victime et Claude Dubois.
Si un internement à vie entre en considération, le Code pénal exige qu'une telle décision soit prise sur la base de deux expertises. Celles-ci devront être menées par au moins deux experts indépendants l'un de l'autre. Ils devront être expérimentés, ne pas avoir traité l'auteur du meurtre et ne pas s'en être occupés d'une quelconque manière, souligne le Ministère public.
Le procureur Cottier espère pouvoir trouver des experts psychiatres en Suisse, même si la loi n'interdit pas d'en chercher à l'étranger. La maîtrise du français mais aussi la connaissance du droit suisse et des répartitions de compétences seront des arguments de poids. Le procureur compte regarder du côté des cantons de Neuchâtel, Fribourg et Berne. Sur Vaud et Genève, «la route est assez barrée», reconnaît-il.
Rapport d'autopsie à la fin du mois
Des recherches techniques ont également été menées. Elles visaient à déterminer le déroulement précis des faits reprochés à Claude D., soit l'enlèvement et l'homicide de Marie dans la soirée et la nuit du 13 au 14 mai. Le contexte de la relation nouée avec sa victime dans les semaines précédentes est aussi examiné.
Le rapport d'autopsie devrait être déposé par le Centre universitaire romand de médecine légale (CURML) à la fin du mois de septembre. Jusqu'à présent, l'enquête était conduite par le procureur du Ministère public du Nord vaudois.
Concernant l'enquête administrative qui a débouché sur le rapport Bänziger, Eric Cottier note qu'il n'y a pas trouvé d'élément indispensable à l'enquête pénale. Les deux procédures sont de toute façon «totalement indépendantes», souligne-t-il. S'il devait y avoir des suites parlementaires à ce volet administratif, il n'y aurait «pas non plus d'influences» sur le volet pénal, ajoute-t-il.