De retour en Coupe du monde après 16 ans d'absence, l'équipe de Colombie a dominé la Grèce (3-0) pour son premier match de la compétition, sous les yeux des deux candidats réunis à leur siège de campagne, entourés de leur famille et de leurs collaborateurs. "Allez la Colombie ! Nous avons une sélection, nous savons comment gagner, nous commençons le Mondial du pied droit (...) et demain on va gagner la paix", a lancé M. Santos, revêtu du maillot de l'équipe. Le président sortant, un dirigeant de centre-droit de 62 ans, brigue un second mandat de quatre ans afin de poursuivre les négociations ouvertes par son gouvernement avec les dernières guérillas d'extrême gauche, encore en activité depuis un demi-siècle. Dans le camp opposé, M. Zuluaga, très critique de ces pourparlers, a aussi palpité durant le match, en compagnie de son mentor, l'ex-président conservateur Alvaro Uribe, figure toujours très populaire pour sa fermeté à l'égard des guérillas. "Cette victoire nous a émus et demain il faut enfoncer le clou en remportant la présidence", a lancé cet ancien ministre des Finances âgé de 55 ans, arrivé en tête au premier tour le 25 mai dernier. Les Colombiens, qui ont longuement fêté dans les rues la première victoire au Mondial, sont appelés dimanche aux urnes pour choisir entre les deux candidats, donnés au coude-à-coude dans les sondages, un scrutin crucial pour le processus de paix. lda/pz/dhe