Hockey sur glaceCommentaire: Florence Schelling aura du succès
La nouvelle directrice sportive du SCB a de nombreux atouts pour surprendre les sceptiques.
- par
- Sport-Center

Florence Schelling a plusieurs atouts dans sa manche pour redresser le SCB.
Le recrutement de Florence Schelling (31 ans) au poste de directrice sportive du SCB, le club le plus populaire du Vieux-Continent, constitue-t-il un bon ou un mauvais choix?
On aurait posé la même question si Marc Lüthi, le CEO des Ours, avait accordé sa confiance à un vieux briscard, un jeune loup, un Russe, un Suédois ou un ancien joueur établi à Hinterkappelen.
Comme souvent, la réponse dépendra uniquement des résultats.
A ce stade, pourtant, au-delà de l'effet d'annonce, il y a des motifs objectifs de penser que l'ancienne gardienne de l'équipe de Suisse est assise dans un fauteuil qui cadre avec ses compétences. Et ce pour au moins trois raisons.
D'abord, durant ses années passées sur la glace, elle a appris à composer les railleries du hockey masculin. En 2014, aux Jeux olympiques de Sotchi, pourtant, elle a apporté la plus éclatante des réponses et modifié la perception du milieu sur son leadership: tout en étant désignée meilleure gardienne du tournoi, elle a guidé ses coéquipières vers la conquête de la médaille de bronze. Elle connaît donc parfaitement les ingrédients à ajouter dans la casserole pour créer une recette gagnante.
Elle connaît le mot «travail»
Ensuite, contrairement à ses prédécesseurs issus du hockey masculin, elle débarque avec un atout considérable: elle connaît la définition du mot «travail». Jamais joueuse professionnelle en Suisse, elle a étudié ou passé ses journées au bureau avant d'aller se défouler en soirées et en fins de semaines dans les patinoires. Alors que plusieurs de ses désormais confrères masculins effectuent leur job avec une cadence de fonctionnaire en pré-retraite, elle n'aura pas de mal à compenser son présumé manque d'expérience par un investissement sans limite temporelle dans les dossiers. Elle ira même très probablement visionner d'autres équipes que la sienne.
Enfin, son cursus lui a permis de nouer des contacts qui lui seront très précieux. Rappelons qu'elle avait notamment travaillé à la Fédération internationale (IIHF), à Zurich, où sa rigueur et sa bonhomie avaient été louées par sa hiérarchie. Pendant des mois, elle avait côtoyé les décideurs des principales ligues nord-américaines et européennes, des personnes qui sauront aujourd'hui lui ouvrir des portes verrouillées pour les autres.
Et puis, comme le SCB sort d'une saison épouvantable (9e), elle a déjà la quasi assurance de faire mieux que l'architecte de l'équipe 2019-2020…