Darknet – Condamnés pour avoir exploité une plateforme dans un bunker de l’Otan

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DarknetCondamnés pour avoir exploité une plateforme dans un bunker de l’Otan

Une plateforme illégale servait au trafic de drogue ou d’images pédopornographiques en Allemagne. Parmi ses exploitants, sept personnes écopent de prison ferme.

Située dans un bunker,  la plateforme a hébergé des sites de vente de drogues, mais aussi des serveurs utilisés pour le trafic d’images pédopornographiques ou des cyberattaques.

Située dans un bunker, la plateforme a hébergé des sites de vente de drogues, mais aussi des serveurs utilisés pour le trafic d’images pédopornographiques ou des cyberattaques.

Getty Images

Huit personnes accusées d’avoir hébergé d’importantes plateformes du darknet mondial sur des serveurs cachés dans un ancien bunker de l’Otan ont été condamnées, lundi, en Allemagne, à des peines de prison. Le principal accusé, un Néerlandais, a écopé d’une peine de cinq ans et neuf mois d’emprisonnement prononcée par le tribunal de Trèves (Rhénanie-Palatinat).

Six autres personnes ont été condamnées à des peines allant de deux ans et quatre mois à quatre ans et trois mois de prison. Le huitième a été condamné à un an avec sursis. On leur reproche d’avoir exploité une plateforme qui a hébergé de grandes places du marché du darknet, comme Wall Street Market et Fraudsters, désormais fermées.

Également des cyberattaques

Le cyberbunker qui accueillait cette plateforme a été démantelé en septembre 2019. Ce datacenter illégal, installé dans un ancien bunker de l’Otan, dans la campagne de Rhénanie-Palatinat, est soupçonné d’avoir hébergé plusieurs plateformes de vente de drogues, mais aussi des serveurs utilisés pour le trafic d’images pédopornographiques ou des cyberattaques. L’une d’elles, ciblant, en novembre 2016, plus d’un million de routeurs de Deutsche Telekom, avait notamment été menée depuis ce bunker.

Au total, ces sites auraient accueilli près de 250’000 transactions, la plupart concernant des achats de drogue. Wall Street Market, fermé en 2019, dans le cadre d’une opération internationale menée par les autorités allemandes et américaines, était ainsi considéré comme la deuxième plus grande place de marché illégale au monde sur le darknet. Ce démantèlement a, depuis, entraîné, en octobre, une opération mondiale qui s’est soldée par environ 150 interpellations dans plusieurs pays.

L’épidémie de Covid-19 a conduit à une réorganisation du trafic de drogue, avec une accélération du recours aux transactions sur le darknet, selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Le darkweb, une version parallèle d’internet où l’anonymat des utilisateurs est garanti, subit en retour des assauts croissants, depuis quelques mois, de la part des polices internationales.

(AFP)

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