CYCLISME: Confiné 3 jours, Danilo Wyss a enfin pu rentrer

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CYCLISMEConfiné 3 jours, Danilo Wyss a enfin pu rentrer

Le Vaudois a passé trois jours dans l'incertitude et était bloqué dans son hôtel, après l'annulation des deux dernières étapes du Tour des Emirats arabes unis.

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Les autorités locales étaient un peu sur les dents.

Les autorités locales étaient un peu sur les dents.

Keystone

Les cyclistes, les staffs et les journalistes ont vécu des moments à la limite du surréaliste, en fin de semaine dernière, dans le pays de la péninsule arabique principalement situé le long du golfe Arabo-Persique. Deux mécaniciens italiens sont tombés malades et la psychose s'est installée parmi les autorités sanitaires du pays. Les coureurs ont été confinés dans leur hôtel et ont dû prendre leur mal en patience.

Si certaines formations ont pu être testées et libérées presque rapidement (167 athlètes ont été contrôlés négatifs, comme plus de 500 personnes de l'entourage), d'autres équipes sont encore sur place, dont les françaises Groupama-FDJ et Cofidis. Le Team UAE est pour sa part resté volontairement dans son pays. Le groupe de la NTT Pro Cycling, avec Danilo Wyss en son sein, est heureusement resté coincé moins longtemps et a pu quitter les Emirats arabes unis que dimanche soir seulement.

«On n'était pas trop inquiets quant à la maladie, a assuré le champion de Suisse 2015, lui qui était enfin sur le chemin de chez lui lundi matin. Le pire, c'était le manque d'informations.» La psychose semble être née de deux mécanos italiens, tombés malades car partis en short suivre les deux étapes avec arrivées en altitude du début de semaine. Ils ont eux aussi été testés «négatifs» au coronavirus rapidement…

«Nous avons pour notre part été contrôlés le lendemain et les conditions étaient assez relax, a poursuivi le Vaudois. C'était confus, parce que le premier jour, on a dû rester dans notre chambre le midi, avant de pouvoir aller manger tous ensemble au buffet en soirée! J'ai heureusement pu être en contact avec ma famille sur Skype et l'hôtel était beau. Vraiment, le seul stress, c'était le manque d'infos.»

Au sein des trois équipes encore sur place, l'agacement prend désormais le dessus. Le directeur sportif de la Cofidis, Roberto Damiani, peine de plus en plus à supporter ces atermoiements. Il s'en est ouvert au site spécialisé TuttoBicci. «Je crois que nous avons dépassé désormais les limites de la décence, même en tenant compte des mesures de précaution liées au respect de la santé publique. (...) Si la situation ne s'améliore pas dans les prochaines heures, je commencerai une grève de la faim pour défendre les coureurs et les membres du staff qui sont sous ma responsabilité.»

Le monde de la petite reine est sur les dents pour la saison à venir. La course Milan-Sanremo, premier «Monument» de 2020 prévu le 21 mars, est notamment en danger. «Nous sommes très préoccupés de la propagation de l'épidémie. Et la situation en Italie est à ce jour très compliquée. Nous sommes encore plus inquiets pour Tirreno-Adriatico (ndlr: 11 au 17 mars), a déclaré Mauri Vegni, le directeur de la course. Nous n'avons pas de plan B pour Milan-Sanremo. Si le gouvernement devait fermer l'aéroport de Milan nous serons dans l'obligation d'annuler la ‘Primavera'. Pas question pour nous de modifier le tracé d'une épreuve qui, depuis plus de 110 ans, reste fidèle à sa tradition.»

R. Ca.

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