CyclismeConfiné à l'hôtel, le boss de Cofidis est à bout de nerfs
Roberto Damiani a menacé de faire la grève de la faim si son équipe n'était pas «libérée» de sa quarantaine à Dubaï.
- par
- Sport-Center

Les deux directeurs sportifs de Cofidis tentent de dédramatiser leur quarantaine. Leur boss, lui, met la pression.
Alors que Danilo Wyss et la majorité du peloton du Tour des Émirats ont finalement quitté Dubaï, une poignée d'équipes est maintenue en quarantaine par les autorités. La raison? Deux cas de coronavirus – suspects ou avérés, les versions diffèrent – parmi le staff d'une des équipes ont été révélés jeudi dernier par les autorités locales. Et durant quatre jours, la caravane de 500 à 600 personnes s'est donc retrouvée confinée à l'hôtel. Le plus souvent sans information claire, comme l'expliquait samedi Claire Bricogne, journaliste de L'Équipe TV, elle aussi retenue un temps sur place.
Le cauchemar est donc terminé pour la plupart des participants. Sauf pour quatre équipes: UAE, Groupama FDJ, Gazprom et la Cofidis. Une situation que le directeur sportif de cette dernière, Roberto Damiani, peine de plus en plus à supporter. Il s'en est ouvert au site spécialisé TuttoBicci. «Je crois que nous avons dépassé désormais les limites de la décence, même en tenant compte des mesures de précaution liées au respect de la santé publique.»
«Je tiens à préciser que la Cofidis n'a connu aucun souci et se retrouve confinée au quatrième étage de l'hôtel en compagnie des trois autres équipes. Or la semaine dernière, 500 personnes ont été en contact plusieurs heures par jour. La société qui organise la course fait de son mieux mais elle se heurte à un mur. Or si la situation ne s'améliore pas dans les prochaines heures, je commencerai une grève de la faim pour défendre les coureurs et les membres du staff qui sont sous ma responsabilité.»
Manager général de la Cofidis, Cédric Vasseur a, de son côté, publié un message de soutien à son équipe bloquée à Dubaï. Nul doute qu'en coulisses, il se démène pour tenter de comprendre et assouplir au plus vite les mesures de précaution prises par les autorités.