Football: Constantin: «Sepp, il se prend vraiment pour le pape»

Actualisé

FootballConstantin: «Sepp, il se prend vraiment pour le pape»

Christian Constantin raconte la chute de son ami Sepp Blatter. Il évoque également les plans du président suspendu pour rester au pouvoir.

par
LeMatin.ch
Christian Constantin n'a pas été tendre avec Sepp Blatter et Michel Platini.

Christian Constantin n'a pas été tendre avec Sepp Blatter et Michel Platini.

Keystone

Dans une interview au journal L'Equipe, Christian Constantin, qui décrit Sepp Blatter comme un ami, dévoile les plans du président de la FIFA, suspendu par la commission d'éthique il y a 10 jours.

«C'est une fin de pouvoir de Sepp. Mais lui ne pense pas encore que c'est sa fin. Son plan, après avoir remis son mandat à disposition en juin, c'était d'abord de bloquer l'accès aux cinq signatures à tous les candidats autres que Michel Platini, en maîtrisant les fédérations. Puis ensuite, d'«exécuter» Michel (Platini) via la commission d'éthique. Ainsi, une fois Platini devenu inéligible, il n'y avait plus d'élection et l'affaire était liquidée. Sepp restait le seul survivant au milieu du chaos», analyse le président du FC Sion dans le quotidien sportif.

«Des enfants et des fous»

«Le destin dont il rêvait, c'était le prix Nobel de la paix! Sepp, il se prend vraiment pour le pape. Il n'a plus les pieds sur terre. Mais ce qui a foutu la merde, c'est d'avoir adjugé deux Coupe du monde d'un coup. Platini avait promis de voter pour les Etats-Unis. Mais le Qatar est devenu pour l'Europe un appât plus intéressant», détaille Constantin.

Le Valaisan raconte également avoir bu un whisky avec Sepp Blatter le lendemain de sa suspension. «Je lui ai dit: "Sepp, tu vas devoir quitter ce bureau". Il m'a répondu: "Ils m'interdisent juste de travailler. Donc je vais boire des cafés, regarder la télé mais je reste dans mon bureau"», révèle CC.

Constantin n'épargne pas non plus Michel Platini, avec qui il avait été engagé dans un long conflit lorsque son club avait été pénalisé de 36 points à la suite d'un recrutement jugé non conforme en 2011. «Je pense toujours que le costume de président (de la FIFA) est trop grand pour lui», explique-t-il. «Ces hommes de pouvoir sont à la fois des enfants et des fous»

Ton opinion