Football: Coronavirus: le coup de gueule de Raphaël Nuzzolo

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FootballCoronavirus: le coup de gueule de Raphaël Nuzzolo

L’attaquant de Xamax n’apprécie pas du tout la manière dont la Swiss Football League a géré la crise liée à la pandémie: «Notre santé passe au second plan.»

Renaud Tschoumy
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Renaud Tschoumy
Raphaël Nuzzolo n’est pas content de la manière dont la SFL gère la crise. Et il le fait savoir.

Raphaël Nuzzolo n’est pas content de la manière dont la SFL gère la crise. Et il le fait savoir.

Keystone

Jeudi soir, au sortir du derby Xamax – Sion, l’attaquant neuchâtelois Raphaël Nuzzolo ne cherchait pas d’excuses: «On ne va pas se réfugier derrière le fait que notre préparation a été perturbée par les tests de santé pour expliquer notre défaite de Thoune (0-3) ou notre match nul contre Sion (0-0), a-t-il commencé par dire. Mais malgré tout, on perd de l’énergie à devoir rester chez soi à l’isolement pendant 24 heures et à ne pas savoir si on va jouer ou pas. Et puis, rien n’a été organisé de manière réfléchie. Dans un premier temps, il ne servait à rien de faire des tests. Et subitement, on a dû en faire deux en quatre jours!»

Surtout, Nuzzolo a l’impression que lui et ses congénères de Super League passent pour les laissés pour compte: «Notre santé passe au second plan pour ces Messieurs (ndlr: de la SFL), accuse-t-il. Quand j’en discute avec des joueurs d’autres clubs, il sont du même avis que moi. Mais personne ne bouge. Là, je suis en train de vous en parler, mais j’appartiens à l’équipe qui est dernière du classement, donc mon avis ne va pas forcément beaucoup compter. Mais j’aimerais bien que les joueurs des grands clubs réagissent aussi.»

«C’est nous qui prenons des risques en entrant sur le terrain»

Raphaël Nuzzolo, attaquant de NE Xamax

Nuzzolo poursuit: «La Ligue n’a pas su agir, ou réagir, comme elle aurait dû. Tout ce qu’on peut lire ou entendre, c’est: «On doit terminer le championnat». Ou: «Il faut aller au bout». Mais jamais on n’évoque notre santé, à nous, les joueurs. Pourtant, c’est nous qui prenons des risques en entrant sur le terrain pour disputer des matches. Et puis, si nous sommes des footballeurs quelques heures par jour, nous sommes avant tout des êtres humains. Nous avons une femme, des enfants, des parents, des amis, mais tout le monde s’en fiche. Ce qui compte, encore une fois, c’est de terminer la saison.»

Et puisqu’on parle de saison… «On est tous en en train de penser à la manière dont on finira le championnat, mais a-t-on seulement pensé au prochain? A-t-on annoncé des mesures? Pas à ma connaissance. Or, la reprise de septembre est bientôt là. Et le coronavirus n’aura pas disparu…»

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