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footCoupe des confédérations: les tops et les flops (PAPIER D'ANGLE)

Par Javier TOVAR RIO DE JANEIRO, 01 juil 2013 (AFP) - D'un côté une pluie de buts dans des stades flambants neufs animés par un public brésilien enflammé, de l'autre des stades en état de siège où le parfum de gaz lacrymogènes tirés par la police sur les manifestants remonte jusque dans les tribunes.

Voici les principaux succès et points noirs de la Coupe des Confédérations qui s'est achevée dimanche, à un an du Mondial au pays du roi Pelé. Un public fantastique. A fond derrière la Seleçao, totalement vêtu de jaune, le public brésilien a prouvé qu'il était un des meilleurs du monde et le Brésil bien la Mecque du football. Les fans brésiliens ont donné la chair de poule en entonnant à chaque match l'hymne brésilien à capella. Ils ont adopté les "Petit Poucet" amateurs de Tahiti et se sont identifiés au Nigeria, notamment à Salvador de Bahia. Stades: peut mieux faire. Les stades rénovés ou construits à grands frais sont superbes, en particulier le Mané Garrincha de Brasilia, et le Maracana de Rio. Même si la remise aux normes Fifa a fait perdre au temple du football brésilien son âme populaire. Mais "un certain nombre de choses n'ont pas fonctionné" car ils ont été "livrés en retard", a relevé le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke. Un luxe que les autorités ne pourront plus se permettre pour les six stades qui restent à livrer d'ici le 31 décembre pour le Mondial. Les contrôles électroniques d'accès aux stades ont souvent été défaillants. Les machines de détection aux rayons X n'étaient parfois pas installées, comme à Salvador, où le public s'est en outre plaint du prix élevé de la nourriture et des boissons. Gaz à tous les étages. Les organisateurs ne pouvaient certes par prévoir qu'une vague historique de protestations sociales allait enflammer le pays. Mais les abords des stades ont été le théâtre de scènes violentes entre manifestants jetant des pierre sur la police qui ripostait par des tirs nourris de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Des dizaines de supporteurs, pris au milieu des affrontements, sont arrivés aux stades, suffoquant, les yeux rougis par les lacrymo. Dimanche, pendant la finale Brésil-Espagne au Maracana, les effluves piquantes remontaient jusque dans les tribunes. Impossible à imaginer pendant le Mondial. Allo, Allo? Rio ne répond plus. Toujours très difficile de se parler au téléphone au Brésil pendant plus de cinq minutes. Réseau saturé, conversation interrompue: le réseau 4G, une exigence de la Fifa, n'est qu'en cours de déploiement. Il a bien fonctionné dans les stades et dans quelques endroits. Mais ailleurs... Il y a du pain sur la planche. Du retard au décollage. Files d'attentes interminables, avions pleins à craquer, aéroports saturés. Alors que le nombre de supporteurs étrangers était 30 fois inférieur à ce qui est attendu pour le Mondial, le système aérien, incontournable pour voyager dans cet immense pays, à montré toutes ses limites. Les travaux d'agrandissement des aéroports avancent au ralenti. "Je crois que nous aurons besoin de plus d'avion pour le Mondial", a commenté M. Valcke. Le trafic urbain est chaotique dans les grandes villes, en particulier à Recife, où les 30 kilomètres qui séparent le centre du stade sont desservis par une route criblée de nids de poule dignes du Paris-Dakar. A Rio, le métro était la solution idéale. Hôtel rue de la Paix. Les hôtels sont très chers au Brésil pour un service pas toujours au rendez-vous. Les tarifs ont augmenté de 60% pour la Coupe des Confédérations et l'office du tourisme brésilien craint une flambée de 200 à 300% pour le Mondial. Est-ce bien raisonnable? jt-pal/nip

(AFP)

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