Proche-OrientCourse contre la montre pour prolonger la trêve à Gaza
Les médiateurs égyptiens ont entamé une course contre la montre alors que la trêve de 72 heures acceptée par Israël et par le Hamas entrait dans sa dernière journée après le retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza.
L'Etat hébreu a fait savoir qu'il était prêt à accepter une prolongation du cessez-le-feu au delà de son expiration prévue vendredi matin afin de donner aux négociateurs égyptiens le temps de poursuivre leurs consultations séparées avec les deux camps.
Un haut responsable politique du Hamas, installé au Caire, a indiqué mercredi soir qu'un accord n'avait été trouvé pour garantir une telle prolongation.
«Les consultations indirectes se poursuivent et nous avons encore aujourd'hui pour sceller» une poursuite de la trêve, a déclaré un responsable égyptien.
«Le but de l'Egypte est de stabiliser et de prolonger la trêve au moyen d'un accord entre les deux parties et d'entamer des négociations en vue d'un accord permanent de cessez-le-feu et d'assouplissement des restrictions frontalières», a-t-il ajouté.
Levée du blocus
Les émissaires palestiniens présents au Caire demandent une levée du blocus imposé conjointement par Israël et par l'Egypte contre l'enclave côtière dans laquelle résident 1,8 million de personnes.
Un responsable représentant la branche armée du mouvement islamiste qui administre la bande de Gaza a menacé de quitter les négociations si ne sont pas acceptées les demandes d'une levée du blocus et d'une libération de prisonniers détenus par Israël. L'Etat hébreu est hostile à ces deux points.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s'est néanmoins dit favorable à la présence «d'inspecteurs européens» pour contrôler les frontières de la bande de Gaza, dans une interview au journal populaire allemand Bild.
L'Etat hébreu semble miser sur une poursuite de la pause dans les combats après la fin de l'offensive qui a fait 1874 morts parmi les Palestiniens, en écrasante majorité des civils. Côté israélien, la presque totalité des morts - 64 - sont des soldats impliqués dans les hostilités. Trois civils ont aussi péri.
Les Gazaouis reviennent dans leurs quartiers détruits
Barack Obama, favorable à un cessez-le-feu durable, a plaidé pour une solution à long terme garantissant la sécurité d'Israël et permettant aux Gazaouis de ne plus être coupés du monde de manière permanente.
«A long terme, il faut reconnaître que Gaza ne peut tenir de façon permanente en étant coupée du monde et incapable d'offrir un potentiel d'emplois, de croissance économique à la population qui y vit», a-t-il dit lors de la conférence de presse de clôture du sommet Afrique-Etats-Unis à Washington.
A Gaza, où un demi-million de personnes ont été déplacées, certains habitants ont commencé à quitter les abris de l'Onu pour retourner dans leurs quartiers dévastés par les bombardements.