ONU: Damas doit communiquer plus sur les victimes

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ONUDamas doit communiquer plus sur les victimes

L'ONU souhaite que le gouvernement syrien communique davantage avec les familles des disparus et des détenus.

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Amnesty International a accusé lundi le régime syrien et son allié russe de «crimes de guerre», après avoir documenté 18 attaques menées au cours de l'année passée contre des écoles et des centres médicaux du nord-ouest de la Syrie. (10 mai 2020)

Amnesty International a accusé lundi le régime syrien et son allié russe de «crimes de guerre», après avoir documenté 18 attaques menées au cours de l'année passée contre des écoles et des centres médicaux du nord-ouest de la Syrie. (10 mai 2020)

AFP
Les batteries antiaériennes syriennes ont intercepté lundi des frappes israéliennes dans le nord du pays, a affirmé l'agence de presse officielle Sana. (4 mai 2020 - Image d'archive)

Les batteries antiaériennes syriennes ont intercepté lundi des frappes israéliennes dans le nord du pays, a affirmé l'agence de presse officielle Sana. (4 mai 2020 - Image d'archive)

AFP
Des hélicoptères «israéliens» ont tiré des missiles sur le Sud de la Syrie, ont indiqué les médias étatiques syriens dans la nuit de jeudi à vendredi. (1er mai 2020)

Des hélicoptères «israéliens» ont tiré des missiles sur le Sud de la Syrie, ont indiqué les médias étatiques syriens dans la nuit de jeudi à vendredi. (1er mai 2020)

AFP

La commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a demandé mercredi au Conseil de sécurité de faire pression sur le gouvernement syrien pour qu'il communique aux familles des informations sur le destin des personnes disparues ou détenues. La guerre a fait 360'000 morts et des millions de déplacés.

Après une réunion informelle à huis clos avec les membres du conseil, le président de la commission a déclaré qu'il était crucial de pousser le régime de Damas à fournir des informations complètes, après que celui-ci a commencé ces derniers mois à notifier des décès.

«La question des détenus et des disparus ne devrait pas être traitée après la paix, mais maintenant», a plaidé Paulo Pinheiro, chef de la commission d'enquête indépendante et internationale.

En mai, la police militaire et l'armée ont fourni pour la première fois des informations aux bureaux d'Etat civil sur certains décès, permettant aux familles d'être enfin fixées sur le sort de leurs proches après des années d'incertitudes.

Organisme indépendant

«L'Etat commence à publier cette information, mais peu d'autres choses», a dit Hanny Megally, membre de cette commission chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme pendant la guerre. «Les familles ont le droit de savoir ce qui s'est passé, où sont les corps, d'obtenir des informations à ce sujet», a-t-il poursuivi. Un organisme international indépendant doit avoir accès à tous les lieux de détention afin de confirmer qui est toujours vivant, a-t-il ajouté.

Les efforts de l'ONU sont éclipsés par les diplomaties parallèles de la Russie et de l'Iran, alliés du régime syrien, ainsi que de la Turquie, soutien des rebelles, qui supervisent le processus de paix d'Astana initié en janvier 2017.

(ats)

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