Syrie: Damas s'en prend à Médecins sans frontières

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SyrieDamas s'en prend à Médecins sans frontières

Le gouvernement syrien accuse l'ONG d'espionnage en faveur de la France.

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Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Barack Obama se sont déclarés prêts, lors d'une conversation téléphonique, «à intensifier la coordination» militaire entre les deux pays en Syrie, a annoncé le Kremlin. (Mercredi 6 juillet 2016)

Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Barack Obama se sont déclarés prêts, lors d'une conversation téléphonique, «à intensifier la coordination» militaire entre les deux pays en Syrie, a annoncé le Kremlin. (Mercredi 6 juillet 2016)

Keystone
Pour la première fois depuis 2012, un convoi humanitaire, composé de 37 camions, est parvenu à ravitailler les villes de Zamalka et Erbine dans les environs de Damas en Syrie.

Pour la première fois depuis 2012, un convoi humanitaire, composé de 37 camions, est parvenu à ravitailler les villes de Zamalka et Erbine dans les environs de Damas en Syrie.

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Des rebelles syriens ont progressé en direction d'une importante ville frontalière avec l'Irak. Ils se sont emparés d'une petite base aérienne tenue par l'Etat islamique (EI). (Image d'illustration, 13 mars 2014)

Des rebelles syriens ont progressé en direction d'une importante ville frontalière avec l'Irak. Ils se sont emparés d'une petite base aérienne tenue par l'Etat islamique (EI). (Image d'illustration, 13 mars 2014)

Keystone

L'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar Jaafari s'en est pris mardi à Médecins sans frontières (MSF), accusant l'ONG française de travailler pour les services de renseignement français.

Un tir de missile a fait au moins onze morts lundi, selon MSF, dans un hôpital soutenu par MSF dans la province d'Idlib (nord de la Syrie).

«Ce prétendu hôpital a été installé sans la permission du gouvernement syrien par le soi-disant réseau français appelé Médecins sans frontières qui est une branche des services de renseignement français opérant en Syrie», a déclaré à la presse Bachar Jaafari.

«Ils assument toutes les conséquences de cet acte parce qu'il n'ont pas consulté le gouvernement syrien», a-t-il ajouté.

«Vrai visage»

L'ambassadeur français François Delattre a immédiatement exprimé «sa condamnation la plus ferme des propos révoltants du représentant du régime de Damas, qui montre une fois de plus son vrai visage».

L'ambassadeur de Syrie à Moscou avait accusé lundi l'aviation américaine d'avoir «détruit» l'hôpital soutenu par MSF, tandis que Washington a mis en cause le régime syrien et son allié russe.

Bachar Jaafari a réitéré cette accusation contre Washington, affirmant que Damas dispose «d'informations crédibles» à ce sujet. «Il est plus facile de diffamer le gouvernement syrien ou nos alliés», a-t-il ajouté.

Condamnation par la France

Il s'exprimait à l'issue de consultations au Conseil de sécurité sur la situation en Syrie.

Juste avant ces consultations à huis clos, François Delattre avait réitéré la ferme condamnation par la France du bombardement de l'hôpital.

«Les attaques contre les structures de santé en Syrie par le régime ou ses soutiens sont inacceptables et sont constitutives de crimes de guerre», avait-il déclaré à des journalistes. «Dans ce cadre, il est essentiel pour la France que le Conseil de sécurité assume ses responsabilités, y compris pour la protection des infrastructures médicales».

(AFP)

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