Hier (dimanche) soir, j'étais très déçu. Il y avait l'opportunité d'une victoire et d'un maillot jaune. Mais ça fait partie des courses, le vainqueur (Kennaugh) était très costaud. Pour moi et pour l'équipe, c'était l'objectif, gagner. J'ai changé d'équipe cette année et il fallait trouver des automatismes. J'ai beaucoup tourné autour de la victoire sans concrétiser. Mais il faut se remettre en question, moi comme mes coéquipiers. Je n'étais peut-être pas à 100 pour cent, pour ce qui est de ma condition. Toute l'équipe a travaillé aujourd'hui. Pour aborder mon sprint, j'avais Julien Simon, Christophe Laporte et Geoffrey Soupe qui m'ont mis dans une position idéale. Je leur ai fait confiance, je suis resté derrière eux au maximum. Il y avait un vent de face et j'ai fait mon effort à 200 mètres de la ligne. J'arrive sur ma deuxième période d'objectifs, le Dauphiné, le championnat (de France) et le Tour (de France). Dans les sprints, il y a un gros niveau à l'échelle mondiale. Beaucoup de sprinteurs ont gagné cette année, chacun a sa période. Moi, je cible plutôt mes objectifs, les périodes pendant lesquelles je veux marquer. Le Tour est le principal objectif de la saison. Plus tard, il y a le championnat du monde avec moins de dénivelé que l'an passé, des bosses courtes. Si la condition est là et si Bernard Bourreau (le sélectionneur national) me sollicite, je ferai tout pour être à mon top." Sacha Modolo (ITA/Lampre), 3e de l'étape: "J'ai été coincé dans les barrières. J'étais un peu bloqué et c'est là, dans les 100 derniers mètres, qu'il a pu faire la différence. Mais je me sens quand même fatigué après le Giro: je cours depuis le mois de janvier. Il y a eu le Tour de Turquie, ensuite je n'ai eu qu'une journée chez moi, et j'ai enchaîné avec le Giro. Je suis un peu cuit !" Peter Kennaugh (GBR/Sky), maillot jaune: "Je serai encore en jaune pour prendre le départ du contre-la-montre par équipes. Je suis vraiment impatient car nous sommes venus avec l'équipe un jour avant la course pour préparer précisément cette étape. Il nous manque Geraint Thomas, qui a un moteur énorme... mais, même sans lui, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas gagner l'étape." jm/we