FranceDébut du procès en appel du génocide du Rwanda
La demande de nullité de l'auteur présumé de faits de complicité de génocide et de crimes contre l'humanité a été rejetée.

La salle d'audience, à Bobigny.
Le tribunal français qui juge en appel Pascal Simbikangwa, premier Rwandais condamné en France pour le génocide de 1994, a rejeté mercredi la demande de la défense d'annuler le procès pour «inégalité des armes» avec l'accusation. Le procès doit durer jusqu'au 9 décembre.
La défense de Pascal Simbikangwa avait argué mardi, jour de l'ouverture de ce procès devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, qu'elle avait des moyens «dérisoires» comparés à ceux de l'accusation. Elle avait rappelé que le parquet du Paris dispose d'un pôle spécialisé pour lutter contre les crimes contre l'humanité.
La cour a notamment considéré que ce n'était pas à elle de «se prononcer sur les composantes d'un procès équitable». Le procès s'est donc poursuivi, avec les questions sur la biographie de l'accusé, détenu depuis 2009 au centre pénitentiaire de Fresnes, près de Paris.
Poursuivi pour «complicité de génocide» et «complicité de crimes contre l'humanité», Pascal Simbikangwa avait été condamné en première instance à 25 ans de réclusion criminelle. Il nie toutes les charges à son encontre, affirmant mercredi que son dossier avait «été fabriqué de toutes pièces».