DopageLes haltérophiles incités à dénoncer les abus
Confronté à une implacable omerta dans le milieu de l'haltérophilie, l'enquêteur Richard McLaren a créé une plateforme pour permettre de dénoncer anonymement les abus.
- par
- Sport-Center

Après le dopage d'état en Russie, Richard McLaren s'attaque à la corruption dans l'haltérophilie. Là, les athlètes sont invités à dénoncer anonymement les abus.
Début février, la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF), visée par des accusations de corruption et de dopage, a confié au juriste canadien Richard McLaren, auteur notamment d'un rapport retentissant sur le dopage d'Etat en Russie, le soin d'enquêter sur ces accusations.
Une enquête qui se voulait «totalement indépendante» pour démêler le vrai du faux concernant notamment le président hongrois de l'IWF Tamas Ajan. C'est à la suite de la diffusion le 5 janvier d'un documentaire de la chaîne allemande ARD - «Der Herr der Heber», comprenez le Seigneur des haltérophiles - qui relevait de nombreux cas de fraudes que l'IWF a ordonné cette enquête.
Selon ce film qui dénonce une véritable «culture de la corruption», les haltérophiles de renom sont rarement soumis à des tests de dépistage, et les contrôleurs antidopage acceptent de l'argent liquide pour manipuler des échantillons d'urine.
Visiblement confronté à une omerta tenace dans le milieu, l'enquêteur canadien réputé pour sa ténacité a décidé de créer une plateforme en ligne qui permet de dénoncer anonymement les abus. Nous prions toute personne ayant des informations concernant les accusation de corruption dans le milieu de l'haltérophilie de prendre la parole, insiste Richard McLaren en garantissant l'anonymat absolu pour les lanceur d'alerte. Chaque information pourrait être cruciale.

Les conclusions de l'enquête, qui se veut totalement indépendante, sont attendues pour la fin du mois d'avril.