Elections fédérales: Députation valaisanne rajeunie au National

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Elections fédéralesDéputation valaisanne rajeunie au National

La moyenne d'âge des nouveaux parlementaire est désormais de 43 ans contre 47 précédemment.

De haut en bas, Jean-Luc Addor (UDC), Viola Amherd (PDC), Yannick Buttet (PDC), Géraldine Marchand-Balet PDC; Philippe Nantermod (PLR)et Mathias Reynard (PS).

De haut en bas, Jean-Luc Addor (UDC), Viola Amherd (PDC), Yannick Buttet (PDC), Géraldine Marchand-Balet PDC; Philippe Nantermod (PLR)et Mathias Reynard (PS).

Keystone

L'électorat valaisan a donné un coup de jeune à sa députation au Conseil National. Seuls trois élus ont passé le cap des cinquante ans. La moyenne d'âge de la nouvelle équipe est de 43 ans contre 47 précédemment.

Le PLR illustre à lui seul ce rajeunissement de la députation. A 31 ans, Philippe Nantermod (PLR) est non seulement élu, mais il ravit le siège du sortant Jean-René Germanier, 57 ans, qui briguait un quatrième mandat.

Les scores des candidats les plus jeunes montrent aussi la volonté populaire. Le sortant Yannick Buttet (PDC), 38 ans, sort en tête avec 43'585 voix, 3000 de plus que Christophe Darbellay, le meilleur élu en 2011.

Les jeunes en tête

Mathias Reynard (PS), 28 ans, ne sera plus le benjamin des futures Chambres fédérales. Mais il a su séduire l'électorat valaisan pour sa deuxième campagne. Si son parti a perdu un de ses deux sièges, il s'est personnellement imposé comme une locomotive.

Avec 33'469 voix, le plus jeune élu valaisan fait le deuxième score de la journée et engrange 5000 voix de plus que Stéphane Rossini (PS) il y a quatre ans. Tous candidats confondus, il est aussi le mieux élu à Sion, à Sierre et dans sa commune de Savièse.

Géraldine Marchand-Balet (PDC), 44 ans, fait le troisième score de la journée avec 32'018 voix. Philippe Nantermod (PLR), 31 ans, se classe quatrième avec 30'253 voix. La deuxième femme de la députation, la sortante Viola Amherd (PDC), 53 ans, a engrangé 29'256 voix.

Roberto Schmidt (PDC), 53 ans, fait son retour sur la scène nationale. Elu une première fois en 2007, il avait été victime de la perte d'un siège PDC au profit du PS en 2011. Cette année, il profite de l'effet inverse et retrouve le Parlement avec 27'425 voix.

Les deux élus UDC ferment la marche. Franz Ruppen, 44 ans, a obtenu 22'715 voix. Jean-Luc Addor, 51 ans, en a recueilli 15'221.

Le Haut-Valais se serre les coudes

Le scrutin a mobilisé l'électorat dans le Haut-Valais, représenté jusqu'à présent par un seul député sur sept. La participation a dépassé 67% dans la partie germanophone du canton alors qu'elle a tout juste atteint 58% dans la partie francophone.

Le poids des formations haut-valaisannes s'est en conséquence raffermi. En quatre ans, le PDC est passé de 39,9 à 39,8% des suffrages cantonaux, mais le PDC haut-valaisan a progressé de 18,6 à 19,3%.

La progression de l'UDC dans le canton, qui passe de 19,7 à 22,1% des suffrages, revient à la partie germanophone. Son poids progresse de 6,1 à 9,2% des suffrages cantonaux alors que son homologue du Valais romand passe de 13,6 à 12,9%.

La gauche recule globalement de 20,3 à 19,6%. La perte est plus difficile à analyser puisque le PS présentait une liste commune aux deux parties linguistiques du canton contrairement à 2011. Le PLR, qui n'a pas de section dans le Haut-Valais, passe de 18,8 à 18,1% des suffrages.

Au final, la députation valaisanne, plus jeune, compte trois représentants germanophones sur huit, soit 37,5% des députés pour une population qui représente environ 27% du total cantonal. Les femmes restent sous-représentées avec deux élues. Mais il faut remonter avant 1991 pour trouver autant de femmes dans la députation valaisanne.

(ats)

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