Affaire SégalatDernière ligne droite avant le procès
Le juge va finalement mettre en accusation L.S. pour le meurtre de sa belle-mère devant le tribunal. Il a rendu une ordonnance de prochaine clôture.
- par
- Valérie Duby

L.S. arrive menotté au Tribunal
Du nouveau dans l'affaire de la mort de Catherine Ségalat. Hier, le procureur Nicolas Koschevnikov a rendu une ordonnance de prochaine de clôture. Il a informé les parties qu'il entendait mettre en accusation L.S., 46 ans, pour meurtre, devant le tribunal. Ce généticien français de renom soupçonné d'avoir tué sa belle-mère à son domicile de Vaux-sur-Morges le 9 janvier 2010. L'homme, incarcéré depuis deux ans, a toujours nié les faits.
Les parties ont désormais jusqu'au 23 mars pour formuler, ce que l'on appelle dans le jargon juridique, des réquisitions de preuves. Après, l'affaire se retrouvera devant la justice. "Le prévenu est en passe d'être renvoyé devant un tribunal pour meurtre", constate Me Jacques Barillon, qui représente les deux sœurs et le frère de l'ancienne Municipale vaudoise.
Hier encore, le quotidien 24 Heures faisait état d'une nouvelle expertise qui, selon la défense, contredit la théorie de l'accusation. Mandaté par les avocats de L.S., un expert s'est penché sur le contenu de l'estomac de la victime de 66 ans et sur l'évolution de sa digestion. Il retient qu'il est «extrêmement invraisemblable» que le décès soit survenu après 18 h le 9 janvier 2010. Or, l'accusation soutient que L. S. s'en est violemment pris à sa victime aux alentours de 19 h. "Le prévenu fanfaronne, il a tort, poursuit Me Barillon. Et d'ajouter: "Il me semble que ses actions sont à la baisse à la bourse de la justice..."