FranceDes centaines de personnes rendent hommage à la victime d’un féminicide
Après le meurtre en pleine rue, ce week-end, d’une jeune femme à Hayange (France), une marche blanche s’est déroulée pour lui rendre hommage mercredi en fin d’après-midi.

Le cortège s’est recueilli sur les lieux du drame, où des dizaines de gerbes de fleurs avaient été déposées.
Plusieurs centaines de personnes ont participé, mercredi en fin d’après-midi, à une marche blanche à Hayange (est de la France), pour rendre hommage à une jeune femme de 22 ans tuée en pleine rue, dans la nuit de dimanche à lundi, par son compagnon.
À l’appel du maire de cette cité ouvrière, les participants se sont rassemblés à 18h devant l’Hôtel de Ville. «C’est le cœur lourd que nous sommes réunis ce soir», a déclaré le maire, aux côtés de la famille de la victime. «C’était un homme violent, un homme comme ça ne doit plus sortir de prison», a dénoncé la grand-mère de la victime, qui a pris la parole devant la foule.
«Malheureusement, c’est tous les jours»
Une photo de la jeune femme ainsi qu’un bouquet de roses blanches ont été déposés sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Puis le cortège, famille et élus ceints de leur écharpe tricolore en tête, s’est élancé sous un ciel de plomb, des femmes portant des affiches pour dire «stop aux violences conjugales». Il a marqué une pause quelques minutes plus tard, pour se recueillir sur les lieux du drame, où des dizaines de gerbes de fleurs avaient été déposées.
«En France, ça ne devrait plus arriver ce genre de choses et, malheureusement, c’est tous les jours», s’est indignée une amie de la victime, vêtue d’un T-shirt blanc maculé de taches de sang. «La justice avait connaissance des violences conjugales. Quand ils s’engueulaient, il y avait des interventions de police. Je ne comprends pas comment on a pu accorder à ce monsieur une liberté sous surveillance chez mon amie, tout en sachant ce qui se passait, qu’il y avait eu des menaces de mort. Le suivi n’a pas été fait correctement.»
«Jaloux de tout»
Selon elle, le suspect, un ressortissant serbe de 23 ans qui dispose du statut de réfugié politique et a été présenté à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen, «avait mauvaise réputation ici, c’était quelqu’un qui s’énervait sur tout, il était jaloux de tout».