Les fondations suisses de cardiologie et contre l'obésité veulent mettre des couleurs dans l'alimentation. Elles lancent un appel à l'industrie afin que celle-ci aide les consommateurs à s'y retrouver dans la jungle des composants en leur associant des couleurs.

«Sur les emballages, les consommateurs ont droit à une déclaration des principaux ingrédients peu lisible, peu compréhensible, voire trompeuse», déclare Heinrich von Grünigen, président de la Fondation suisse de l'obésité cité dans un communiqué. Et de proposer un code-couleur caractérisant mieux les principaux composants.

Rouge signifierait haute teneur, orange moyenne et verte basse teneur. Ces couleurs constitueraient une aide décisionnelle vite perçue pour un achat réfléchi et renforcerait les effets de lutte engagés contre les facteurs de risques cardio-vasculaires, du surpoids pathologique au diabète, écrivent les deux fondations jeudi dans un communiqué.

Les personnes ne portant qu'une faible attention à une alimentation saine seraient les principales bénéficiaires de l'introduction du système des feux de couleur sur les emballages. Celui-ci faciliterait grandement la tâche des consommateurs appartenant aux groupes socio-économiques les plus défavorisés, qui ont souvent aussi les formations les plus faibles et sont les plus touchés par les maladies cardio-vasculaires.

Il serait étonnant et peu compréhensible que l'industrie alimentaire, par ailleurs très dynamique, ait autant de peine à mettre en place des solutions aussi simples et favorables aux consommateurs que le système des couleurs, écrivent les deux fondations.

Les personnes en bonne santé vivant et consommant plus longtemps, on s'attend au contraire à ce que l'industrie montre un grand intérêt pour les produits de santé de haute qualité et leur repérage facilité.