IndonésieDes conservateurs religieux vilipendent la Saint-Valentin
Des conservateurs religieux d'Indonésie s'en prennent aux célébrations de la Saint-Valentin, considérant cette fête comme une incitation à des «parties fines» où sont encouragées des relations sexuelles avant le mariage.

Des conservateurs religieux d'Indonésie, pays musulman le plus peuplé de la planète, se sont opposés jeudi aux célébrations de la Saint-Valentin, les comparant à des "parties fines" où sont encouragées les relations sexuelles prémaritales.
"Nous ne voulons pas complètement interdire la Saint-Valentin mais il faut l'empêcher pour les adolescents car ils voient ces célébrations comme un moyen d'exprimer leur amour et cela se termine souvent en parties fines, comme en Occident", a expliqué Raden Salamun Adiningrat, le secrétaire à Depok, dans la banlieue de Jakarta, de la première organisation musulmane indonésienne, Nahdlatul Ulama (NU).
Le responsable dans la même ville conservatrice du Front des défenseurs de l'islam (FPI, islamistes) est allé plus loin en déclarant la Saint-Valentin "haram" (interdite aux musulmans). Ces célébrations appartiennent à la culture des "infidèles", a expliqué Habib Idrus Al Gadhri. "C'est une culture occidentale et immorale", a-t-il dit.
Selon les médiaux locaux, près de 500 écoliers de la ville de Solo (centre) ont manifesté mercredi contre la Saint-Valentin, avec leurs professeurs, brandissant des banderoles où l'on pouvait lire: "Saint-Valentin: culture des infidèles".
Dans la ville de Malang, non loin de là, plusieurs dizaines d'écolières ont également manifesté, portant le foulard islamique afin de rebaptiser le 14 février en "journée du foulard".
Le Conseil des oulémas (MUI), plus haute instance religieuse en Indonésie, n'a cependant pas quant à elle déclaré "haram" la Saint-Valentin, contrairement à ce qui avait été fait à plusieurs reprises par le passé.