Immeuble effondré au Nigeria – Des experts critiquent les étages ajoutés ou les défauts dans la structure

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Immeuble effondré au NigeriaDes experts critiquent les étages ajoutés ou les défauts dans la structure

Au tout début novembre, un immeuble en construction s’était effondré à Lagos, faisant au moins 45 morts. L’ordre nigérian des ingénieurs a mené sa propre enquête.

Selon le dernier bilan communiqué par les autorités de Lagos, au moins 45 personnes, dont le propriétaire de l’immeuble, ont été tuées dans l’effondrement de l’immeuble de 21 étages en construction, tandis que quinze ont été sorties vivantes des décombres.

Selon le dernier bilan communiqué par les autorités de Lagos, au moins 45 personnes, dont le propriétaire de l’immeuble, ont été tuées dans l’effondrement de l’immeuble de 21 étages en construction, tandis que quinze ont été sorties vivantes des décombres.

REUTERS

L’immeuble de 21 étages qui s’est effondré, le 1er novembre à Lagos, capitale économique du Nigeria, tuant des dizaines de personnes, avait été initialement conçu pour supporter six étages et la structure présentait des défauts, affirment, ce mercredi, des experts en construction.

Le bâtiment, situé dans le quartier huppé d’Ikoyi, était toujours en construction lorsqu’il s’est effondré. Au moins 45 personnes, dont le propriétaire de l’immeuble, ont été tuées, tandis que 15 ont été sorties vivantes des décombres, selon le dernier bilan communiqué par les autorités.

Six, douze, quinze, puis 21 étages

Le gouvernement a mis en place une commission d’enquête indépendante, qui a un mois pour déterminer les causes de l’effondrement. Mais l’Ordre nigérian des ingénieurs structures a rendu un rapport préliminaire après avoir mené sa propre enquête. «Il y a de claires indications que plusieurs modifications ont été apportées au projet, tandis que l’ingénierie et la gestion de ces changements semblent avoir été gravement inadéquates», affirme-t-il.

«L’immeuble qui s’est effondré avait été initialement conçu pour supporter six étages seulement, puis douze et enfin quinze», poursuit l’ordre, sans pouvoir établir si de nouvelles modifications, correctement conçues, ont été apportées pour ériger les 21 étages que soutenait le bâtiment quand il s’est effondré.

Signes de faiblesse

L’immeuble «avait déjà commencé à montrer des signes de faiblesse de la structure» et, même si des mesures avaient été prises pour y répondre, la méthode utilisée n’était pas conforme aux bonnes pratiques d’ingénierie structurelle. Les matériaux utilisés pour la construction étaient également de mauvaise qualité, affirme le rapport.

L’effondrement de bâtiments est une tragédie fréquente au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, où des millions de personnes vivent dans des immeubles délabrés et où la législation concernant la construction est régulièrement bafouée.

(AFP)

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