«Cybercalifat»Des hackers menacent Michelle Obama
Le FBI a lancé une enquête sur un piratage du compte Twitter de Newsweek. Les hackers, se revendiquant du groupe Etat islamique, ont menacé Michelle Obama.

Des menaces contre Michelle Obama (ci-dessus) et ses filles ont été postée ce mardi 10 février.
La police fédérale américaine a lancé une enquête sur un piratage informatique mardi 10 février du compte Twitter du magazine Newsweek, au cours duquel les hackers, qui se sont revendiqués du groupe Etat islamique, ont publié des menaces contre la femme et les filles du président américain.
«Le FBI enquête» sur cette intrusion, a déclaré mardi le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest lors de son point de presse quotidien, précisant n'avoir «aucun élément de réponse sur les revendications des pirates».
«Nous vous surveillons, vos filles et votre mari!»
Les pirates se sont revendiqués d'un «Cybercalifat» et ont posté un message clamant «Je suIS IS», l'acronyme anglais de l'Etat islamique (EI), en référence au slogan «Je suis Charlie» né après l'attentat à Paris contre l'hebdomadaire satirique français, début janvier.
Dans un autre message, les pirates écrivent: «Sanglante St-Valentin #Michelle Obama! Nous vous surveillons, vos filles et votre mari!».
Les pirates ont aussi diffusé des images, selon eux confidentielles, qui proviendraient de la Defense Cyber Investigations Training Academy et du Pentagone.
Précédent incident sur le compte de Taylor Swift
L'intrusion a été brève car quelques minutes plus tard Newsweek a repris le contrôle de son compte Twitter et confirmé dans un communiqué le piratage.
Il s'agirait du même groupe de pirates qui a récemment attaqué le compte Twitter du commandement de l'armée américaine chargé du Moyen-Orient (Centcom), ainsi que celui de la chanteuse américaine Taylor Swift, affirme Newsweek sur son site.
Des partisans du régime syriens ont piraté Le Monde.fr
«Ces derniers mois, plusieurs médias et d'importantes institutions ont été compromis, ou du moins leurs systèmes informatiques», a rappelé Josh Earnest. Des partisans du président syrien Bachar el-Assad ont piraté en janvier, au nom de l'Armée électronique syrienne, le site du quotidien français Le Monde, après avoir fait de même en 2013 contre le site du quotidien américain New York Times et le compte Twitter de l'Agence France-Presse.
«Cela nous rappelle combien c'est important que le Congrès légifère en matière de cyber-sécurité, comme l'a souligné le président le mois dernier, et qu'il y a des choses de bon sens que nous pouvons faire pour mieux protéger les Américains et mieux répondre à ces incidents quand ils surviennent», a ajouté le représentant de la Maison Blanche.
Un responsable américain a confirmé mardi que l'administration américaine allait se doter d'un centre d'analyse des cyber-menaces, chargé d'alerter les différentes branches du gouvernement sur ces risques, et construit sur le modèle du Centre national de lutte contre le terrorisme créé après le 11-Septembre.