Publié

TurquieDes manifestants du 1er Mai inculpés pour «terrorisme»

Vendredi 1er mai, la police turque avait arrêté 336 manifestants dans plusieurs districts de la mégapole, après des incidents avec les forces de l'ordre lors de la fête du Travail.

Les cortèges du 1er Mai ont dégénéré en Turquie. Des centaines de manifestants ont été arrêtés. 24 ont été inculpés pour «terrorisme».

Les cortèges du 1er Mai ont dégénéré en Turquie. Des centaines de manifestants ont été arrêtés. 24 ont été inculpés pour «terrorisme».

AFP

Une cour d'Istanbul a inculpé ce mardi 5 mai 24 personnes interpellées le 1er mai qui avaient insisté pour célébrer la fête du Travail sur l'emblématique place Taksim, décrétée zone interdite par le gouvernement islamo-conservateur, ont rapporté les médias.

Selon les chiffres officiels, la police turque a arrêté 336 manifestants le 1er mai dans plusieurs districts de la mégapole, après des incidents avec les forces de l'ordre.

Vingt-quatre manifestants - des 336 personnes arrêtées vendredi - ont été inculpés et écroués pour la plupart pour «appartenance à une organisation terroriste» tandis que les autres ont été relâchés, a indiqué l'agence de presse pro-gouvernementale Anatolie.

Canons à eau

Les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui voulaient progresser vers la place de Taksim, pour dénoncer l'interdiction des autorités.

Comme lors des deux dernières années, le gouverneur d'Istanbul a interdit toute manifestation syndicale sur la place Taksim, la jugeant «pas adaptée aux célébrations du 1er mai».

«Sécurité intérieure»

Depuis deux ans, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a systématiquement interdit les rassemblements de masse sur Taksim, qui fut le coeur en juin 2013 d'une vague de manifestations sans précédent dénonçant la dérive islamiste et autoritaire de son régime.

Le Parlement turc a voté le mois dernier une loi de «sécurité intérieure» qui a renforcé les pouvoirs de la police contre les manifestants. L'opposition et de nombreuses ONG de défense des droits de l'Homme l'ont qualifiée de «liberticide».

(AFP)

Ton opinion