Quatre entrepreneurs chinois ont été interpellés à Rome lors d'une saisie de deux millions de masques de Carnaval. Leurs produits confectionnés sans les certifications de conformité prévues par la loi italienne ont été retrouvés par la Garde des Finances dans quatre hangars en périphérie de Rome.

Les contrefaçons auraient dû inonder le marché romain en cette période festive, Rome réhabilitant ces dernières années son Carnaval (du 22 février au 3 mars).

Au delà du caractère frauduleux de leur confection, les objets «made in China» saisis présentaient également des risques pour la santé du consommateur.

Parmi les masques retirés du marché, certains présentaient une quantité élevée de cyclohexanone, un composé inflammable et nocif par inhalation. Ce produit aurait pu causer des blessures et irritations aux muqueuses et aux yeux des enfants et adultes qui auraient arboré les masques incriminés.

Dans un autre hangar, toujours aux abords de Rome, près de 45'000 chaussures utilisant des logos contrefaits de marques célèbres telles qu'Adidas, Nike ou encore Hogan, ont été découvertes.

Esthétiquement parfaites et de grande qualité, ces contrefaçons d'une valeur de plus d'un million d'euros étaient prêtes à être distribuées aux vendeurs de rue.

Cette affaire fait écho à la saisie géante de décembre 2013 où déjà quatre millions de jouets et cosmétiques contrefaits avaient été interceptés par la police financière de Rome à la veille des fêtes de fin d'année.

L'Italie figure «au premier rang pour la consommation de produits contrefaits» - 130 millions saisis en 2013 dans la péninsule - en Europe, ce qui est le résultat d'un véritable «problème culturel», expliquait en janvier dernier le président du Sénat, Pietro Grasso.