EnvironnementDes résidus toxiques dans le Parc national suisse
Selon Greenpeace, de fortes concentrations de PFC ont été trouvées dans les lacs de Macun en Engadine.

Les concentrations de PFC sont plus élevées dans les lacs de montagne (ici les lacs de Macun), car la substance s'y est accumulée pendant des années.
Des résidus de perfluorocarbures (PFC) ont été trouvés dans l'eau et la neige de huit régions de montagnes de la planète, dont le Parc national suisse, en Engadine (GR). Ces PFC, dangereux pour la santé selon Greenpeace, proviennent des équipements de sport.
Les plus fortes concentrations de PFC ont été trouvées dans les lacs de Macun (Parc national suisse), dans les Hautes Tatras (Slovaquie) au Lago di Pilato, dans les Apennins (Italie), a indiqué ce mardi Greenpeace dans un communiqué.

Sur les huit sites analysés par Greenpeace, c'est la neige des Monts Haba (sud-ouest de la Chine) qui a montré la plus faible concentration en PFC. Le mouvement écologiste y a par contre trouvé un PFC à longue chaîne «particulièrement toxique».
Les concentrations de PFC sont plus élevées dans les lacs de montagne, car la substance s'y est accumulée pendant des années. Il s'agit essentiellement de PFC à courte chaîne que les fabricants d'équipements «outdoor» utilisent de plus en plus pour repousser l'eau et les salissures sur les vêtements et les chaussures, souligne Greenpeace.
Lente dégradation
Les PFC se dégradent très lentement, souligne le mouvement écologiste. Une fois libérés dans la nature, ils se répandent partout. On les retrouve ensuite dans le sang et les organes des humains et des animaux où ils s'accumulent. Certains PFC peuvent nuire à la reproduction, favoriser la croissance de tumeurs et influencer le système hormonal.
Les tests effectués par Greenpeace s'inscrivent dans la campagne «Detox». Lancée en 2011 par Greenpeace, elle appelle l'industrie textile à renoncer à tous les produits chimiques dangereux, y compris les PFC, dans les chaînes de production et de livraison.