Justice - Des survivants du génocide rwandais saluent l’extradition d’un tortionnaire présumé

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Vingt-sept ans après le génocide au Rwanda, un homme accusé d’avoir organisé des massacres de Tutsi a été extradé par les Pays-Bas pour être jugé.

En mai dernier, le président français, Emmanuel Macron avait visité le Mémorial du génocide, à Kigali, où les restes de 250’000 victimes des massacres sont inhumés.

En mai dernier, le président français, Emmanuel Macron avait visité le Mémorial du génocide, à Kigali, où les restes de 250’000 victimes des massacres sont inhumés.

AFP

La principale association de survivants du génocide au Rwanda, Ibuka, a salué, mardi, l’extradition d’un génocidaire présumé au pays, où il sera jugé pour avoir organisé des massacres en 1994.

A Kigali, les procureurs ont annoncé que Venant Rutunga, 72 ans, est arrivé au Rwanda lundi soir, en provenance des Pays-Bas. Cet expert en agriculture dirigeait un institut public de recherche dans le sud au moment du génocide et est accusé d’avoir mobilisé des soldats pour faire exécuter des Tutsis.

Détenu depuis 2019

«Chaque fois qu’un fugitif de haut niveau est extradé, il s’agit d’un pas dans la bonne direction pour la justice», a déclaré Naphtali Ahishakiye, secrétaire exécutif d’Ibuka. «Cela a pris des décennies, mais nous saluons l’extradition au Rwanda de Venant Rutunga, qui fut responsable du meurtre de nombreux Tutsis, avec lesquels il travaillait et qui vivaient près de chez lui.»

Venant Rutunga était détenu aux Pays-Bas depuis 2019, après la publication par le Rwanda d’un mandat d’arrêt à son encontre. Il est le troisième suspect de génocide à être extradé depuis les Pays-Bas après Jean Baptiste Mugimba et Jean Claude Iyamuremye, en 2016.

Au moins 800’000 morts

Les autorités rwandaises ont remercié les Pays-Bas pour leur «coopération continue en matière d’assistance légale mutuelle et de contribution aux efforts globaux pour combattre l’impunité».

Le génocide contre la minorité tutsie, orchestré par le régime extrémiste hutu au pouvoir, a fait au moins 800’000 morts entre avril et juillet 1994.

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