FukushimaDes traces de radioactivité sur les côtes canadiennes
Le niveau relevé est trop faible pour constituer une menace importante pour la santé des populations.

Photo d'illustration du site de Fukushima.
Des traces de radioactivité dues à la catastrophe de mars 2011 à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima ont été décelées pour la première fois sur une partie du littoral nord-américain.
Le niveau relevé est cependant trop faible pour constituer une menace importante pour la santé des populations ou pour la vie marine, ont rapporté lundi 6 avril des scientifiques.
Des traces de césium 134 et de césium 137 ont été détectées dans des échantillons prélevés le 19 février au large d'Ucluelet, petite ville de l'île Vancouver en Colombie britannique, au Canada, a déclaré Ken Buesseler, scientifique attaché à l'institut océanographique Woods Hole.
Les échantillons d'eau contenaient 1,4 becquerel par mètre cube de césium 134 et 5,8 becquerels de césium 137 par mètre cube.
«La radioactivité peut être dangereuse, et nous devons surveiller attentivement les océans, après ce qui a été sans aucun doute le plus important déversement accidentel d'agents contaminants radioactifs dans les océans au cours de l'histoire», a déclaré Ken Buesseler.
Moins qu'une radio dentaire
Le niveau de radioactivité décelé est extrêmement faible, à l'en croire: nager tous les jours dans les eaux de l'île Vancouver, pendant un an, exposerait à une dose de radiations à peu près mille fois inférieure à une radio dentaire, selon l'institut Woods Hole.
Buesseler dit s'attendre à ce que des niveaux de césium analogues soient progressivement mesurés sur d'autres rivages d'Amérique du Nord, peut-être sur la côte Ouest des Etats-Unis, de l'Etat de Washington à la Californie.
En novembre dernier, Woods Hole avait signalé des niveaux de radioactivité comparables, dus à Fukushima, à 160 km environ des côtes du nord de la Californie. Mais aucune radiation n'a été relevée depuis lors plus près des côtes américaines.