AlgérieDeuil national après la mort d'Hocine Aït-Ahmed
Les obsèques d'Hocine Aït-Ahmed auront lieu dans son village natal en Kabylie.

Hocine Aït-Ahmed était un opposant intransigeant au régime en place (Photo prise en 1993).
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a décrété jeudi huit jours de deuil national au lendemain du décès de Hocine Aït-Ahmed, un des pères de l'indépendance devenu opposant historique au régime algérien, a annoncé la présidence. Hocine Aït-Ahmed est décédé mercredi au CHUV à Lausanne à l'âge de 89 ans.
Abdelaziz Bouteflika «a décrété un deuil national de huit jours sur l'ensemble du territoire national, à compter de vendredi 25 décembre, à la suite du décès du moudjahid (combattant) Hocine Aït-Ahmed, l'un des dirigeants de la révolution du 1er novembre 1954», selon un communiqué diffusé par l'agence APS.
Ses obsèques auront lieu dans son village natal d'Aït Yahia, en Kabylie, selon son parti du Front des forces socialistes (FFS). «La date du rapatriement et le déroulement des funérailles seront communiqués aussitôt que possible». Dans ce village est notamment enterré son grand-père, d'origine maraboutique, dont le mausolée est devenu un lieu de pèlerinage qui attire de nombreux visiteurs les vendredis, jour de grande prière hebdomadaire chez les musulmans.
Hocine Aït-Ahmed, né en 1926, était le dernier survivant des neuf «fils de la Toussaint», les chefs qui ont déclenché la guerre d'Algérie contre la puissance coloniale française le 1er novembre 1954. Dès l'indépendance du pays en 1962, il avait rompu avec ses frères d'armes, devenant un opposant intransigeant au régime qui avait pris le pouvoir.