AsileDeux nouveaux abris pour les migrants à Genève
Pour faire face à une nouvelle arrivée de requérants d'asile, l'Hospice général va ouvrir deux nouveaux abris PC.

Deux nouveaux centres pour les migrants à Genève.
A Genève, l'institution d'aide sociale ouvre deux nouveaux abris de protection civile pour accueillir les migrants. Un de ces abris, situé à Carouge, accueillera une quarantaine d'hommes seuls, l'autre, à Thônex, pourra en héberger 90.
Dans un communiqué publié ce lundi 8 juin, l'Hospice général, qui s'occupe à Genève des requérants d'asile, relève que les structures d'hébergement actuelles sont totalement saturées. L'institution d'aide sociale s'est donc vue «contrainte de recourir à l'ouverture de deux nouveaux abris de protection civile (PC)».
Une quarantaine d'hommes seuls
L'abri de Carouge, à la rue de la Gabelle, est mis à disposition dès lundi. Il accueillera une quarantaine d'hommes seuls sous le régime de l'aide d'urgence (déboutés de leur demande d'asile ou frappés d'une décision de non-entrée en matière). Une séance d'information avec les habitants du quartier est prévue ces prochains jours.
A Thônex, l'abri ouvrira dans une semaine. Il recevra des personnes à l'aide d'urgence ainsi que des hommes en cours de procédure, a précisé l'Hospice général.
Des Érythréens et des Somaliens
L'institution rappelle dans son communiqué que le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a prévu l'arrivée de 29 000 requérants d'asile en Suisse pour 2015. Pour le moment, ces prévisions se confirment. Entre le début d'avril et la fin de mai, le nombre de nouveaux migrants a plus que triplé, passant de 224 à 731 par semaine. Ces personnes proviennent majoritairement d'Érythrée et de Somalie.
L'Hospice général doit assurer l'hébergement et l'assistance de 5,6% des demandeurs d'asile enregistrés en Suisse. La hausse constatée au niveau national se traduit, sur le plan local, par plus de 40 nouvelles arrivées par semaine, soit deux fois plus que le nombre de sorties du dispositif d'aide aux migrants, souligne l'Hospice.
Le fait d'héberger des requérants d'asile sous terre, dans des abris de protection civile, a soulevé des protestations dans certains milieux, à gauche, qui jugent ces conditions d'accueil indignes. L'Hospice général a répété, dans son communiqué, ne pas ménager ses efforts pour trouver d'autres solutions de logement pour ces personnes.