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Etat du ValaisDeux policiers pour Jean-François Lovey

Maurice Tornay a répondu hier à une interpellation socialiste au sujet de l'«affaire Jean-François Lovey» et confirmé que deux postes vacants attribués à la police avaient été utilisés pour le nouveau poste du futur ex-chef de service.

par
Melina Schroeter
Maurice Tornay estime que «le chef du Département formation et sécurité est tout à fait compétent pour attribuer de nouvelles tâches à un collaborateur».

Maurice Tornay estime que «le chef du Département formation et sécurité est tout à fait compétent pour attribuer de nouvelles tâches à un collaborateur».

Comment Oskar Freysinger a-t-il pu créer un nouveau poste pour Jean-François Lovey alors que l'Etat du Valais applique un strict personal stop? Où ont été pris les pourcentages vacants pour constituer la fonction du futur ex-chef de service? Et surtout d'un point de vue comptable, cette nouvelle fonction est-elle équivalente aux postes vacants utilisés?

L'interpellation de l'Alliance de Gauche discutée ce matin au Parlement valaisan était un bon résumé de tout ce que la mutation de Jean-François Lovey au poste de Chargé des affaires extérieures dans le secteur de la formation avait suscité d'interrogations.«Nous avons posé ces questions à Maurice Tornay et non pas à Oskar Freysinger parce qu'en tant que chef du Budget et du personnel de l'Etat, il est le mieux à même de commenter cette question d'un point de vue comptable», expliquait la semaine dernière Gaël Bourgeois, l'un des cosignataires du texte.

Et la réponse du conseiller d'Etat a été plus que claire, il n'y aurait pas d'affaire Jean-François Lovey. En effet, selon Maurice Tornay, le règlement du personnel de l'Etat permet une certaine marge de manoeuvre aux conseillers d'Etat au niveau du fonctionnement de leur ministère. «Le chef du Département formation et sécurité est donc tout à fait compétent pour réorganiser son département et attribuer de nouvelles tâches à un collaborateur.»

Confirmant une information qui circulait dans l'administration depuis quelques semaines, le président du gouvernement a précisé que les pourcentages utilisés pour créer le nouveau poste de Jean-François Lovey étaient bien ceux de deux 50% vacants attribués à la police. «Et si dans le futur, l'actuel chef de service était intéressé par un autre poste, l'équivalent plein-temps enlevé à la police lui serait rendu.»

Maurice Tornay a aussi précisé que, conformément au règlement du personnel de l'Etat, l'actuel chef du Service de l'enseignement garderait son salaire dans sa nouvelle fonction. Et que la différence comptable serait compensée «par des postes vacants dans le département».

Complétant sa réponse à la question de l'AdG, Maurice Tornay a précisé qu'à sa connaissance, aucune autre mutation de ce type n'était prévue dans le département d'Oskar Freysinger.

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