Hockey sur glaceDonald Trump, le LHC et les fake news
Cyrill Pasche, journaliste au Matin, revient sur l'actualité du hockey suisse.
- par
- Cyrill Pasche

LeMatin.ch
J'aime bien Chris Wolf: engagé, passionné, bouillonnant d'idées. Le directeur commercial et marketing du LHC a de l'humour aussi, et cela fait du bien dans le petit monde du hockey suisse (voir le concept très réussi du père Noël).
Pour bien commencer l'année, le directeur commercial et marketing du LHC a réagi sur twitter (0 retweet, 0 like) à l'article «2018, année critique pour Jan Alston?» publié le 2 janvier dans lequel il aurait ainsi relevé trois erreurs (?)...
«Fake news», aurait beaucoup plus simplement tweeté Donald Trump. Plus punchy, plus direct, plus efficace. Plus marketing, en fait.
Hockey Inside, épisode 16:
1. La grande question de ce début d'année: le LHC doit-il changer de coach ou continuer avec Yves Sarault à la bande, qui reste pour l'instant sur six défaites en sept matches? Durant la Coupe Spengler, un confrère alémanique m'a dit ce qui suit: «La vérité est toujours inscrite sur le tableau d'affichage». Christian Constantin n'aurait pas trouvé mieux.
2. Hans Kossmann a retrouvé de l'embauche aux Zurich Lions jusqu'à la fin de la saison. L'ex coach de FR Gottéron et Ambri n'avait même pas été considéré ni par Bienne, ni par Lausanne et encore moins par… La Chaux-de-Fonds! Le coach canadien devrait toutefois avoir du succès avec les Zurichois, qui avaient grand besoin d'un coup de fouet.
3. Le raccourci est un peu facile, mais Dave Sutter a commis l'erreur de trop qui a finalement eu raison de l'entraîneur Hans Wallson. C'était juste avant Noël, face à GE Servette au Hallenstadion. Le défenseur s'était fait subtiliser le puck par Stéphane Da Costa. Le but de l'attaquant français avait précipité la défaite du ZSC. C'était le dernier match de Wallson à la bande du club zurichois.
4. A la Coupe Spengler par contre, Dave Sutter a été très bon avec l'équipe de Suisse. J'ai demandé à Tommy Albelin, l'adjoint de Fischer en charge de la défense, quel genre de défenseur il privilégiait pour son équipe en vue des JO. «Des défenseurs capables de bien bouger le puck mais surtout forts sur le puck et dans les duels à la bande.»
5. La Coupe Spengler, avec la présence de l'équipe de Suisse pour la première fois depuis 1979, a été une réussite et a livré quelques enseignements en vue des JO. Joël Genazzi, par exemple, a été brillant malgré l'absence de son partenaire habituel en défense Romain Loeffel, blessé. Aligné aux côtés de Michael Fora (Ambri), le défenseur du LHC a sans doute définitivement convaincu Patrick Fischer de l'emmener en Corée du Sud en février prochain.
6. La question désormais est de savoir si Romain Loeffel récupérera sa place aux côtés de Genazzi. Le défenseur de GE Servette devrait être en concurrence directe avec Félicien Du Bois (Davos), plus complet et plus expérimenté mais souvent exposé aux blessures.
7. Tristan Scherwey a marqué pas mal de points à Davos.Il a notamment été bon contre le Canada, le seul match face à une sélection et le seul match du tournoi aussi s'apparentant au niveau international. On ne peut pas en dire autant de Grégory Hofmann, qui est passé au travers en finale contre les Canadiens.
8. Un joueur a surpris: Luca Cunti, que pas grand-monde attendait. Je ne serais d'ailleurs pas surpris si le centre de Lugano était retenu pour les JO, d'autant plus que la Suisse manque de véritables centres de formation. Cunti faisait partie de l'équipe médaillée d'argent en 2013 en Suède mais avait quelque peu disparu de la circulation depuis…
9. J'ai posé la question à Dave King, coach adjoint de Team Canada, durant la Coupe Spengler. Quels Suisses présents au tournoi de Davos pourraient jouer en NHL? Sa réponse: «Vincent Praplan, Grégory Hofmann et Reto Schäppi.» Le coach canadien de 70 ans était particulièrement impressionné par le gabarit de Schäppi.
10. Sans faire trop de vagues, Tanner Richard a déjà délivré 21 passes décisives cette saison et figure dans le Top 10 des meilleurs passeurs de la Ligue. «Je me sens de mieux en mieux et de plus en plus à l'aise sur les grandes surfaces de jeu.» Et même s'il n'est jamais à l'abri de prendre une mauvaise pénalité, il a grandement épuré son jeu depuis le début de la saison. En voilà un autre qui ira aux JO.