Publié

ValaisDrame de Sierre: Christian Varone donne enfin sa version

Le commandant candidat au Conseil d'Etat valaisan affirme n'avoir eu aucun contact avec Jean-Marie Bornet au sujet de la diffusion de la vidéo.

Eric Felley
par
Eric Felley

Malgré de multiples relances, mardi soir sur le plateau de Canal 9, Christian Varone a toujours répondu par l'esquive.

Le candidat Christian Varone était-il au courant – avant – de la diffusion de la vidéo du drame de Sierre par le porte-parole de la police cantonale, Jean-Marie Bornet? La question fait débat en Valais, où le soupçon court que ce dernier, aujourd'hui sous le coup d'une enquête pour violation du secret de fonction, n'aurait pas agi de la sorte sans en référer au commandant candidat.

Après avoir refusé de s'exprimer sur le sujet, le «héros» du drame de Sierre tient à lever toute ambiguïté quant à son attitude: «Je n'ai eu aucun contact avec M. Bornet au sujet de cette vidéo. Jamais il ne m'a appelé pour me demander une autorisation pour la diffuser. Il y a deux raisons à cela: d'une part je suis en congé et de l'autre une telle autorisation ne relève pas du commandement de la police mais du procureur en charge de l'enquête.»

Couper court à la polémique

En s'exprimant ainsi, Christian Varone coupe court à une polémique qu'il ne souhaite pas dans la campagne: «Je trouve odieux qu'on invite cette tragédie dans la campagne politique.»

Cette position, enfin tranchée, permet d'y voir plus clair dans le climat de suspicion qui entoure cette affaire. Lors d'un débat organisé par la chaîne régionale Canal 9, le journaliste Vincent Fragnière avait posé une question très directe à Christian Varone: «Pouvez-vous nous confirmer que vous n'avez jamais eu de contact avec Jean-Marie Bornet avant la diffusion de la vidéo?» Malgré l'insistance du journaliste, il n'avait pas répondu, arguant qu'il «fallait prendre un peu de hauteur par rapport à une telle tragédie, qu'il fallait aller de l'avant et cesser de polémiquer».

Cette façon de répondre par l'esquive avait créé un certain malaise sur le plateau. Canal 9 a diffusé lundi l'extrait de l'interview qui a circulé ensuite sur le Net. L'intégralité du débat sera cependant diffusée ce soir, mais sans la bonne réponse…

Vincent Fragnière ne s'en offusque pas: «Je pense que pour sa campagne, il a bien fait de répondre, commente-t-il. C'était une question légitime que beaucoup de Valaisans pouvaient se poser. Mais j'aurais préféré qu'il réponde sur le plateau en présence des autres candidats. Ce n'est pas faute d'avoir essayé en tout cas.» Les candidats se retrouveront encore sur Canal 9 après le 14 février, une date très attendue dans la campagne, celle du procès de Christian Varone en Turquie.

RAPPEL DES FAITS

Ton opinion