Relations Suisse-UEÉconomieSuisse «résolument en faveur» de la voie bilatérale
Lors de sa conférence de presse annuelle, la faîtière a appelé le Conseil fédéral à agir pour débloquer la politique européenne et garantir la viabilité de la voie bilatérale.

L’abandon des négociations sur l’accord-cadre pousse à chercher d’autres solutions pour conserver des relations avec l’UE.
ÉconomieSuisse, la faîtière des petites et grandes entreprises, a tenu ce jeudi sa conférence de presse annuelle. Elle s’est prononcée «résolument en faveur de la poursuite de la voie bilatérale et contre une stratégie d’attentisme de la part du Conseil fédéral en matière de politique européenne».
Pour son président, Christoph Mäder, la politique européenne de la Suisse traverse une crise depuis l’abandon des négociations sur l’accord-cadre. «Elle concerne en particulier trois domaines. Premièrement, l’UE refuse de mettre à jour l’accord bilatéral sur les obstacles techniques au commerce. Deuxièmement, l’UE refuse d’associer la Suisse à son programme-cadre de recherche Horizon Europe. Et, troisièmement, toutes les négociations sur des accords bilatéraux d’accès aux marchés sont actuellement bloquées.»
Cette «érosion progressive de la voie bilatérale nuisant à la place économique suisse», ÉconomieSuisse est d’avis qu’il faut agir vite pour débloquer la politique européenne et garantir la viabilité de la voie bilatérale, et ne surtout pas attendre les prochaines élections en 2023. La faîtière estime aussi qu’«il faut un agenda commun avec l’UE, fondé sur les intérêts stratégiques communs».
Christoph Mäder a affirmé que «la Suisse devrait trouver des solutions rapidement, en priorité dans les domaines de la Bourse et des banques, des technologies médicales, de la recherche et de l’approvisionnement en électricité. Il est également indispensable de clarifier les aspects institutionnels, car les entreprises ont un besoin urgent de sécurité juridique dans leurs relations économiques avec l’UE.»
Pour ce faire, la faîtière a imaginé «des solutions sectorielles associées à un accord global visant à réglementer la participation au marché». Rappelant que l’économie exportatrice est la plus affectée par le blocage actuel, elle appelle aussi à «améliorer ses conditions-cadres pour le commerce multilatéral – en développant systématiquement le réseau d’accords de libre-échange ou en participant à des espaces de libre-échange plurilatéraux, avant tout dans la région Asie-Pacifique par exemple».
Le programme climatique de l’économie
Lors de la conférence de presse, il a aussi été question du programme climatique de l’économie. Monika Rühl, présidente de la direction, a expliqué qu’«en promouvant la Science-Based Targets initiative (SBTi), autrement dit la fixation d’objectifs fondés sur la science, l’économie concrétise son objectif zéro émission nette d’ici à 2050». D’autres projets de coopération pour mettre en œuvre le programme climatique sont en cours de développement, conclut le communiqué de presse.