Suisse alémaniqueElle allaite son bébé chez Zara, on la jette dehors
Une jeune femme a dû donner le sein à son fils chez Zara d'un centre commercial. Elle a dû quitter la boutique. L'enseigne s'est excusée.
- par
- cht

Pas toujours facile en Suisse d'allaiter dans des endroits publics.
Une jeune femme garde un triste souvenir d'une virée dans le centre commercial Shoppi Tivoli, à Spreitenbach (AG). Alors qu'elle venait d'entrer avec une amie dans une boutique Zara, elle doit allaiter d'urgence son fils de 6 mois, subitement affamé. Du coup, elle soulève brièvement son pull pour donner le sein au bébé et recouvre sa tête avec le tissu pour plus de discrétion. Mais cela ne suffit pas pour lui éviter les ennuis.
En effet, elle est repérée par un agent de sécurité. Celui-ci vient voir la jeune femme et, pas très sûr de savoir si le petit dormait ou bien tétait, lui demande ouvertement si elle est en train de donner le sein à son fils. La maman reconnaît qu'elle est en train de nourrir son bébé. Elle sait qu'il existe une infirmerie pour le faire, mais celle-ci est à l'autre bout du centre commercial, explique-t-elle.
L'agent lui explique alors qu'elle n'a pas droit d'allaiter dans la boutique. Pour confirmer ses dires, il va chercher le chef de la boutique. «Ils m'ont alors demandé d'arrêter, sinon ils m'escortaient dehors», a-t-elle expliqué samedi au Blick. «On est parties car je n'avais pas le temps de discuter et je ne voulais pas que ma copine soit expulsée elle aussi».
Et elle s'énerve: «qui sont-ils pour juger quand je dois allaiter mon fils», demande-t-elle. Surtout qu'elle rappelle qu'elle a été très discrète, couvrant au maximum sa poitrine. «C'est important pour moi», souligne la jeune femme.
Du côté de Zara, l'enseigne a reconnu son erreur et s'est dite désolée de ce qu'il s'est passé. Elle a blâmé dans une lettre le comportement du chef de sa succursale et de l'agent de sécurité et a promis que l'incident ne se reproduirait plus. Quant au centre commercial, son directeur a expliqué que l'allaitement n'était pas interdit dans les parties communes mais que les magasins étaient libres d'établir leurs propres règles.