Elle n'a pas pu résister. Sylvie* savait qu'elle ne devait plus contacter Luc*. La justice le lui avait interdit en 2008. Elle avait été condamnée à des jours-amendes avec sursis pour avoir harcelé pendant une dizaine d'années cet homme marié et père de deux enfants. Mais la Neuchâteloise a craqué fin 2016. Elle a relancé le vendeur de voitures. Selon ses explications, elle était en train de rédiger un livre sur «leur histoire» et elle voulait lui en montrer la première page.

Quelle histoire? Luc assure qu'il n'y a jamais rien eu entre eux. Il lui a ainsi demandé de l'oublier. Sylvie aurait répondu qu'elle n'arrêterait jamais de le harceler, même si elle devait être emprisonnée. Ce cas de stalking (harcèlement obsessionnel) se réglera devant la justice. Luc sera entendu ces jours par le procureur Jean-Paul Ros.

Cette affaire, on va le voir, montre à quel point le stalking peut pourrir la vie des victimes, mais aussi qu'un vide juridique le rend difficilement punissable. Entre Sylvie et Luc, les problèmes commencent… en 1999. Dans ses déclarations à la police, Luc assure que Sylvie, qu'il ne connaît pas, lui dépose alors souvent des billets doux derrière son pare-brise. Sylvie, elle, évoque une rencontre à la Fête des vendanges, vingt ans plus tôt, et un amour resté sans lendemain malgré les promesses de Luc.

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