FootballElle avait quelle mentalité, la Suisse, en 94?
«Lausanne joue un match typiquement welsche»: Rolf Fringer s'en est pris au LS à la mi-temps de la défaite face à Saint-Gall. Notre commentaire.
- par
- Tim Guillemin

Rolf Fringer ne peut plus taper sur le FC Sion au risque de se faire taper lui-même. Alors, monsieur le consultant a opté pour une nouvelle cible, romande elle aussi: le Lausanne-Sport. Et tous les Romands, coupables (génétiquement ou socialement?) de marquer leurs adversaires avec cinq mètres de distance.
Steve von Bergen appréciera, lui qui est le capitaine d'une équipe d'YB largement en tête du championnat. Et la meilleure équipe de Suisse de l'histoire, celle de 1994, n'était-elle pas composée majoritairement de Romands?
Fringer connaît bien cette équipe, d'ailleurs. Il a hérité d'une génération qualifiée pour les tournois de 94 et 96 et a réussi l'exploit de terminer 4e d'un groupe composé de la Norvège, de la Finlande, de la Hongrie et de l'Azerbaïdjan, perdant 1-0 à Bakou et 5-0 à Oslo. Le problème à l'époque n'était pas la mentalité «welsche» mais bien la qualité du sélectionneur.
À défaut de briller sur le banc, Rolf Fringer tente d'exister dans les médias. Sa méthode: livrer des analyses ethnologiques de haut vol. N'entrons pas dans son jeu: il y a suffisamment d'exemples de Romands qui gagnent pour que «l'argumentation» de ce monsieur s'écroule d'elle-même. On ne lui fera pas l'injure de les lister toutes.