Berne: Elle interpelle Simonetta Sommaruga

«Si l’on regarde les propositions du Conseil fédéral, le secteur culturel est le seul à devoir faire face à une interdiction totale d’activité.» La violoncelliste valaisanne, musicienne professionnelle, a écrit une lettre ouverte à une autre musicienne, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga. Elle lui fait part du désarroi du monde culturel. La perspective de devoir renoncer à toute manifestation publique jusqu’au 20 janvier prochain constitue un coup de grâce pour des centaines, pour ne pas dire des milliers d’artistes en Suisse, qui ont déjà vécu une année en dents de scie.

«En proposant d’interdire les activités culturelles, écrit-elle à Simonetta Sommaruga, vous rendez les artistes entièrement dépendants des aides publiques qui ne sont hélas pas adaptées aux spécificités du terrain ni aux besoins immédiats des artistes. Qui peut vivre 5-6-7-8 mois sans revenus en attendant ses premières modestes indemnités? Quel acteur culturel indépendant pourra toucher des indemnités dans le cadre de cette 2e vague?»

Consciente qu’il est «utopique de penser qu’un système d’indemnisations puisse compenser les dommages et les ravages causés par les diverses restrictions déjà imposées», elle demande que le Conseil fédéral renonce à de nouvelles interdictions, ou du moins qu’elles soient adaptées en fonction de la situation sanitaire des cantons.