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Produits laitiersEmmi se sépare de sa filiale italienne Trentinalatte

Le groupe lucernois choisit de vendre le fabricant de yogourts italien pour trouver une solution à ses problèmes dans la péninsule qui lui ont plombé son bénéfice.

Emmi vend sa filiale italienne.

Emmi vend sa filiale italienne.

Keystone

Emmi, numéro un suisse des produits laitiers, annonce ce lundi 6 octobre céder sa filiale italienne acquise il y a huit ans à peine à l'entreprise austro-allemande Livia.

Les problèmes rencontrés par Trentinalatte, liés notamment à la mauvaise conjoncture régnant en Italie, ont fait plonger le bénéfice net d'Emmi au premier semestre 2014. Celui-ci a en effet chuté des trois quarts pour s'établir à 9,8 millions de francs, en raison de correctifs de valeur de l'ordre de 38,5 millions.

Pôle yaourts

Le montant de la transaction divulguée lundi n'est pas précisé par Emmi. Le groupe de Suisse centrale rappelle avoir examiné toutes les options envisageables, de la poursuite des activités à la liquidation en passant par la vente, conformément à l'annonce effectuée le 27 août lors de la publication des comptes semestriels.

Emmi avait acquis Trentinalatte en juillet 2006 afin de développer un pôle yaourts «solide» en Italie. Fondée en 1982, la société est basée à Roverè della Luna, une petite localité située dans la région du Trentin-Haut-Adige, dans le nord du pays. Elle emploie quelque 130 personnes et évolue dans les chiffres rouges.

Les contrats de travail seront repris, a assuré Sibylle Umiker, porte-parole d'Emmi, contactée par l'ats. L'an dernier, Trentinalatte a réalisé un chiffre d'affaires de 43 millions de francs environ.

Une holding industrielle

L'acheteur est le groupe austro-allemand Livia, basé à Munich (Bavière) et à Vienne. Cette holding industrielle détient des participations dans un large éventail de secteurs, à savoir dans les grandes entreprises, l'immobilier, l'art et l'agriculture. La transaction est soumise à l'approbation des autorités compétentes.

Le groupe lucernois n'abandonne pas pour autant le marché italien. Il possède encore deux filiales spécialisées dans les desserts (A-27 et Rachelli). Sans compter les exportations à partir de la Suisse.

(ats)

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