Suisse: En 2016, il y aura moins de miel à cause de la météo

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SuisseEn 2016, il y aura moins de miel à cause de la météo

Les basses températures ont influé sur le travail des abeilles. Une bonne nouvelle, la lutte contre un parasite porte ses fruits.

Certains cantons ont été plus touchés que d'autres par une mauvaise production.

Certains cantons ont été plus touchés que d'autres par une mauvaise production.

Archives, Reuters

Les apiculteurs suisses gardent le contrôle face à la menace du varroa. La moitié d'entre eux n'ont pas vu leur population d'abeilles diminuer l'hiver dernier. Mais les mauvaises conditions météo durant le printemps et l'été auront un impact sur la production de miel.

La saison des abeilles n'est pas encore finie, cependant les apiculteurs savent déjà qu'elle donnera moins de miel. Non seulement les basses températures gênent les abeilles, dans leur vol comme dans la récolte du pollen, mais elles influent aussi sur les plantes, qui produisent moins de nectar.

D'après les premières données disponibles, la quantité de miel produit sera en dessous de la moyenne, indique Jean-Daniel Charrière, chef du Centre de recherche apicole (CRA) à Agroscope. Si des régions ont obtenu de bons résultats, dans d'autres, comme le canton de Berne, certains apiculteurs n'ont presque pas de miel à récolter, explique Mathias Götti, de l'Association des amis des abeilles alémaniques et rhéto-romanches (VDRB).

A bas le varroa

Une bonne nouvelle toutefois, les abeilles seront au rendez-vous en 2017. La lutte contre le varroa, un parasite qui est la principale cause des pertes dans les colonies en hiver, porte ses fruits: seules 10% des abeilles n'ont pas passé l'hiver.

D'après un sondage mené sur internet auprès d'un millier d'apiculteurs, près de la moitié d'entre eux n'ont aucune perte à déplorer. Et pour quatre éleveurs sur cinq, les pertes ne dépassent pas les 15%, selon un communiqué publié mercredi par Agroscope et VDRB. Depuis quatre ans, ce sont moins de 20% des effectifs qui ont disparu.

Formation

L'une des raisons permettant d'expliquer ces bons résultats est la formation et la formation continue, dont nombre d'apiculteurs ont profité. C'est important, souligne Mathias Götti, car il s'agit d'une culture complexe, et une pratique incorrecte présente le risque que des parasites soient transmis à d'autres populations.

En Suisse, le problème des apiculteurs sans formation n'est pas très grave, selon Mathias Götti. Les Amis des abeilles demandent néanmoins aux politiques d'introduire une formation de base obligatoire.

(ats)

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