TerrorismeEn cas de menace de l'EI, l'OTAN soutiendra la Turquie
L'OTAN est disposée à intervenir si l'Etat islamique menace la Turquie. Lundi, les djihadistes ont hissé leur drapeau à Kobané, une ville située à la frontière turquo-syrienne.

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a promis le soutien de l'Alliance à la Turquie.
L'OTAN est prête à soutenir la Turquie en cas de menace de la part de l'Etat islamique, a déclaré lundi 6 octobre à Varsovie le nouveau secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg. Cette annonce intervient alors que les djihadistes de l'EI ont hissé lundi deux drapeaux noirs à Kobané et aux alentours de cette ville syrienne kurde à l'orée de la Turquie.
«La Turquie est une alliée de l'OTAN et notre première responsabilité est de protéger l'intégrité et les frontières de la Turquie. C'est la raison pour laquelle nous y avons déployé des missiles Patriot afin d'améliorer, de renforcer sa défense aérienne», a indiqué Jens Stoltenberg lundi à la presse dans la capitale polonaise où il effectuait sa première visite à l'étranger depuis son entrée en fonctions le 1er octobre dernier.
Situation «très très sérieuse»
«La Turquie devrait savoir que l'OTAN sera là s'il y a un débordement, une attaque (...), en conséquence des violences que nous voyons en Syrie», a insisté le secrétaire général.
Jens Stoltenberg a déploré «la situation très très sérieuse» dans ce dernier pays. «Nous sommes bien sûr très concernés par la violence en Syrie. Nous sommes choqués par les atrocités terrifiantes commises par l'organisation terroriste EI», a-t-il déclaré avant de saluer les opérations engagées contre l'EI par les Etats-Unis, des alliés de l'OTAN et des partenaires régionaux.
Second drapeau de l'EI
Après avoir planté lundi un premier drapeau noir sur la ville de Kobané, l'Etat islamique en a hissé un second dans la journée sur une colline dans l'est de la ville, a constaté un photographe de l'AFP depuis la frontière turque toute proche.
Un responsable syrien local s'est toutefois refusé à confirmer que les djihadistes étaient entrés dans la ville, théâtre de violents combats depuis plusieurs jours. Lundi encore, Kobané a été secouée par de nombreux tirs de mortiers et parsemée d'épaisses fumées.
L'armée turque a déployé d'importants renforts, notamment des chars et des véhicules blindés autour de son poste-frontière de Mursitpinar, juste en face de Kobané.